La phrase exacte et plus percutante mais pour la
ville et le pays que je vais vous citer, ce serait un minimum :
– une ville installée entre 2 continents ;
– une ancienne capitale d’un empire qui s’étendait sur les 3 continents;
– une ville qui a 2 noms;
– un pays musulman qui se dit laïc;
– un pays qui a décidé de remplacer ses caractères arabes par des caractères
latins et cela donne à la télé une tonalité gutturale qui ressemble à un
mauvais allemand;
– etc.
Vous aurez compris, c’est de la magnifique Istanbul que je vous parle et
qui, avec ses magnifiques musés et monuments, rappelle tout un pan de
l’histoire de notre monde musulman qui reste ineffaçable malgré tous les
efforts entrepris, et cela donne des gens qui ne semblent pas savoir à quel
saint se vouer, une population irritable par une inflation galopante et un
entassement de population et une certaine organisation qui n’encourage pas.
Quand on compare cette ville avec l’Andalousie, on mesure l’écart entre les
2 régions, et les Espagnols sont fiers de leur patrimoine et dès que vous
êtes perdus quelque part, sont disposés à vous aider avec chaleur et
sourire.
Pour revenir à cette énorme capitale économique, on constate que l’envie
d’effacer toute trace du passé rayonnant est quasi permanente et on constate
que les anciennes et vénérables petites mosquées sont de plus en plus noyées
dans des ensembles de tours et d’acier.
Heureusement qu’il reste des musées comme Topkapi ,le grand marché de
Bayazid –5.000 boutiques- des églises (?) comme Sainte Sophie qui était la
mosquée bleue et d’autres ouvrages qui montrent la richesse d’un passé
glorieux et généreux que l’on s’active à cacher et à ignorer…
La conclusion est claire et indéniable, et cela est visible de plus en plus
: quels que soient les produits utilisés, un passé ne s’efface pas ; il
rejaillit à la figure là où on s’attend le moins et on ne peut construire un
avenir sans passé…