[22/08/2007 07:21:27] PARIS (AFP) “Il n’y aura pas d’augmentation d’impôts” ni pour les entreprises ni pour les particuliers, a affirmé mercredi le ministre du Budget et des Comptes publics Eric Woerth, interrogé sur France 2. On ne “peut pas se dire qu’il y a moins de croissance, donc moins de rentrées et qu’on va compenser en taxant plus, c’est exactement le contraire”, a-t-il ajouté. “Tout le paquet fiscal c’est-à-dire le projet de loi sur le travail, l’emploi et le pouvoir d’achat (…) porte au contraire sur un allègement de la fiscalité”, a assuré M. Woerth. “Il faut alléger la fiscalité pour donner aux acteurs économiques et aux personnes le pouvoir d’achat, la possibilité de plus investir, de plus consommer (…), c’est ça la logique économique”, a poursuivi le ministre. Le ministre a par ailleurs réaffirmé que l’objectif d’une croissance de 2,25% en 2007 était “encore atteignable” et de 2,5% l’année prochaine “bien évidemment atteignable”. M. Woerth a qualifié de “trou d’air”, la croissance du 2ème trimestre, mais estimé qu’on pouvait “espérer beaucoup mieux sur le 3ème et le 4ème trimestre”. Interrogé sur l’avancement de l’idée controversée de la “TVA sociale”, M. Woerth a estimé qu’il ne fallait “pas fermer la porte”, mais sans dire si cette idée allait ou non être mise en place. “Des décisions seront prises au fur et à mesure du temps”, a-t-il souligné, ajoutant qu'”il ne peut pas y avoir de sujets tabous”. La TVA sociale consiste à faire basculer une partie du financement de la sécurité sociale des entreprises vers les ménages, via une baisse des cotisations patronales et une hausse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Eric Woerth a aussi rappelé qu’Eric Besson, secrétaire d’Etat chargé de la Prospective et de l’évaluation des politiques publiques, devait remettre à la rentrée un rapport détaillé sur le sujet au Premier ministre François Fillon. “L’avantage (de la TVA sociale) est que ça accroît la compétitivité française, ça limite les délocalisations, ça permet la création d’emplois. L’inconvénient est que ça peut augmenter les prix, donc réduire le pouvoir d’achat, et cela n’est pas acceptable”, a détaillé M. Woerth. S’agissant de la déductibilité des intérêts sur les emprunts immobiliers, le ministre du Budget n’a pas voulu révéler la teneur des nouvelles mesures qui seront annoncées, après la censure du Conseil constitutionnel. “Il y aura bien des mesures compensatoires qui viendront répondre au soucis du Conseil Constitutionnel”, a simplement indiqué M. Woerth, rappelant que la ministre de l’Economie Christine Lagarde les présenterait vendredi. Le Conseil constitutionnel a rejeté la semaine dernière les dispositions de la loi dite “paquet fiscal” permettant des exonérations fiscales pour les intérêts de prêts immobiliers contractés avant le 6 mai dernier – date de l’élection à la présidence de la République de Nicolas Sarkozy – pour l’achat d’une résidence principale. “Ca va être compensé, il y aura une autre mesure qui va venir s’ajouter”, a assuré M. Woerth. |
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