Sarkozy a salué “la réaction intéressante” de la Fed avec sa baisse de taux

 
 
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Le président Sarkozy et la ministre de la Justice Rachida Dati, le 20 août 2007 à l’Elysée (Photo : Thomas Coex)

[24/08/2007 10:06:18] PARIS (AFP) Nicolas Sarkozy a salué vendredi en conseil des ministres “la réaction intéressante” de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a abaissé l’un de ses taux directeurs en réaction à la crise financière, a rapporté Laurent Wauquiez, porte-parole du gouvernement, devant la presse.

“Le président de la République, avec un trait d’humour, a souligné: +je ne suis pas économiste, mais je regarde ce qui s’est passé+”, a indiqué M. Wauquiez, lors du compte-rendu à la presse.

“La Fed a eu une réaction intéressante avec sa baisse des taux de 0,5 point de base”, a ajouté M. Sarkozy, jugeant que c’est “l’exact contraire d’une théorie économique un peu figée”.

M. Sarkozy, qui a à plusieurs reprises ces derniers mois critiqué la politique de l’euro fort de la BCE, a souligné qu’il serait “intéressant de voir la façon dont la BCE réagit et va réagir”.

“Peut-on se priver de l’arme des taux face à une crise telle que celle que nous avons en ce moment?”, a demandé le chef de l’Etat, cité par le porte-parole.

Il a jugé que “le pire serait que les banques, ensuite, fassent un resserrement des crédits (…) notamment s’agissant des PME et des ménages”.

“La monnaie, le taux de change, le taux d’intérêt, ce sont des sujets politiques, ce ne sont pas des sujets idéologiques, et le point important, ce n’est pas de savoir si on fait une politique de monnaie forte ou une politique de monnaie faible, des taux hauts ou des taux bas, il s’agit de savoir quelle est la bonne politique”, a encore jugé M. Sarkozy cité par M. Wauquiez.

Sur les répercussions de la crise financière sur la France, la “solidité de la France dans cette crise” en ce qui concerne le système bancaire et le système de prêts immobiliers, a été soulignée par la ministre de l’Economie Christine Lagarde, a ajouté M. Wauquiez.

Le paquet fiscal “tombe à pic”, “à un moment où l’économie française va en avoir besoin”, a-t-il également indiqué.

“Il ne s’agit pas pour nous (…) de faire un arbitrage entre le pouvoir d’achat d’un côté et d’autre part la compétitivité des entreprises, c’est l’un et l’autre”, a ajouté M. Wauquiez.

 24/08/2007 10:06:18 – © 2007 AFP