Wall Street et les Bourses européennes remontent, l’Asie marque une pause

 
 
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Courtiers à la Bourse de Manille, le 24 août 2007 (Photo : Romeo Gacad)

[24/08/2007 21:52:05] NEW YORK (AFP) Wall Street et les Bourses européennes sont reparties à la hausse vendredi après des statistiques qui ont rassuré les investisseurs sur l’impact de la crise du crédit immobilier aux Etats-Unis, mais les places asiatiques ont fait une pause.

La Bourse de New York a fini en nette hausse vendredi, après une ouverture en légère baisse: le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a avancé de 1,08% à 13.378,87 points et l’indice composite du Nasdaq de 1,38% à 2.576,69 points.

A l’exception de Francfort, les principales places européennes ont elles aussi terminé en hausse, tirées par le rebond de Wall Street.

A Paris, le CAC 40 a terminé en hausse 0,83% et a effacé les pertes subies depuis le début de l’année, tandis que la Bourse de Londres a gagné 0,37%, au terme d’une séance très hésitante.

A Bruxelles, le Bel-20 a terminé en hausse de 0,98%, l’indice AEX d’Amsterdam a progressé de 0,65%, la Bourse suisse de 0,43%, le SP/Mib de Milan de 0,62%, l’Ibex-35 de Madrid en hausse de 0,29%, le PSI de Lisbonne de 0,26%.

En revanche, le Dax à Francfort a légèrement reculé de 0,06%, alors que l’inquiétude augmente sur l’exposition des banques allemandes au marché “subprime” américain.

Selon la presse, la banque publique SachsenLB, déjà sauvée in extremis par ses actionnaires, doit impérativement trouver un repreneur sous peine de disparaître. Une information qui a pesé sur les titres des grands établissements financiers cotés à Francfort comme Allianz ou Commerzbank.

Les Bourses américaines et européennes ont été aidées par l’annonce d’une hausse de 2,8% des ventes de logements neufs aux Etats-Unis, à 870.000 unités au lieu des 825.000 prévues par les analystes.

Les marchés craignaient des chiffres en deçà des prévisions qui auraient accrédité l’idée d’une dégradation rapide du marché immobilier américain avec le risque d’une contagion à l’économie américaine en général, voire mondiale.

L’impact de la récente crise financière sur l'”économie réelle” est devenu l’un des principaux sujets d’interrogation chez les investisseurs.

“L’économie américaine n’est pas morte. Cela va dans le sens que la crise est financière mais pas générale”, a estimé René Desfossez, stratégiste chez Ixis CIB, à Paris.

La prudence restait toutefois de mise, notamment parce que l’ampleur de l’exposition des institutions financières aux crédits à risque américains reste mal connue.

Auparavant, les places asiatiques avaient clôturé sur des reculs modérés, à l’exception de Shanghai.

A Tokyo, deuxième place financière mondiale, l’indice Nikkei a perdu 0,41%.

A Hong Kong, l’indice Hang Seng a perdu 0,19% après une semaine faste, au cours de laquelle il a flambé de plus de 12% grâce à une série de bons résultats d’entreprises.

A Shanghaï, l’indice composite a bondi de 1,49%, inscrivant un nouveau record grâce à l’optimisme des investisseurs concernant les entreprises chinoises. Une nouvelle preuve que la place financière chinoise est quasi insensible aux turbulences des marchés mondiaux.

Le processus de revalorisation des valeurs chinoises ne connaît pas de répit. “La santé de la Chine est tellement bonne qu’elle tente d’instaurer un plafond aux prix des actifs. A l’inverse, les Etats-Unis sont en train d’essayer de trouver le plancher”, a commenté Paul Schulte, stratège en chef pour l’Asie chez Lehman Brothers.

Enfin, les Bourses latino-américaines ont aussi fini en hausse: la Bourse de Buenos Aires a pris 2,11% (et 7,90% sur la semaine), celle de Mexico a gagné 1,97%, et celle de Sao Paulo a avancé de 2,22%.

 24/08/2007 21:52:05 – © 2007 AFP