Mondialisation et climat : Angela Merkel en Chine et au Japon

 
 
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La chancelière Angela Merkel à berlin le 24 août 2007 (Photo : John MacDougall)

[26/08/2007 08:58:34] BERLIN (AFP) La chancelière allemande Angela Merkel a quitté l’Allemagne dimanche matin pour une tournée en Asie qui l’emmènera pour la deuxième fois en Chine et pour la première fois au Japon, deux protagonistes clés dans la gestion de la mondialisation et la lutte contre le réchauffement climatique.

Mme Merkel, qui effectue ce voyage avec la double casquette de chef de gouvernement de la première économie européenne et de dirigeante du G8 pour l’année 2007, sera en Chine du 26 au 29 août, puis au Japon du 29 au 31 août.

La Chine, en passe de devenir la troisième puissance économique mondiale, est aussi le principal marché allemand en Asie, et quelque 2.500 entreprises allemandes ont investi dans l’Empire du Milieu. Mais la balance commerciale est nettement déficitaire pour l’Allemagne (21 milliards de dollars) et seulement 3% des exportations allemandes vont vers la Chine.

“L’industrie chinoise se diversifie de plus en plus dans des domaines où l’industrie allemande est déjà forte”, remarque-t-on à Berlin pour expliquer ce déficit et la percée relativement modeste sur le marché chinois.

Une délégation économique regroupant 25 patrons de l’industrie et des services comme le tourisme accompagneront la chancelière. Leur liste n’a pas été révélée, pas plus que les contrats et joint-ventures en discussion, dont certains pourraient être négociés jusqu’au dernier moment.

La lutte contre le réchauffement climatique sera également abordée lors des deux étapes asiatiques, dans la perpective de la conférence de Bali, où doivent être négociées les suites au Protocole de Kyoto qui expire en 2012, et de la prochaine présidence du G8 qui assurée l’an prochain par le Japon.

Au sommet du G8 de Heiligendamm (nord de l’Allemagne) en juin, un nouveau processus de concertation, nommé “dialogue de Heiligendamm”, a été initié pour deux ans avec les grands pays émergents du G5, la Chine mais aussi l’Inde, l’Afrique du Sud, le Brésil et le Mexique, afin de les impliquer dans l’effort commun pour réduire les nuisances à l’environnement, en particulier le réchauffement.

Selon des sources gouvernementales allemandes, “les thèmes difficiles ne seront pas mis entre parenthèses”. Ils incluent la liberté d’expression sur l’internet et dans la presse. Mme Merkel doit rencontrer écrivains, représentants de journaux et autres membres de la société civile.

Le dialogue sur l’état de droit “ne s’est pas assoupi, il est au contraire conduit de manière intensive”, a indiqué une de ces sources.

Dans les longs entretiens prévus entre Mme Merkel et les dirigeants chinois —notamment le président Hu Jintao et le Premier ministre Wen Jiabao– des cas particuliers de violations des droits de l’Homme pourraient être évoqués.

Le respect de la propriété intellectuelle, les conditions des investissements, les normes de qualité des produits exportés par la Chine vers l’Occident, “qui se sont nettement améliorées”, seront aussi au menu des entretiens sino-allemands, selon ces sources.

Au Japon, Mme Merkel sera reçue par le chef du gouvernement Shinzo Abe et rencontrera l’opposition japonaise. Elle sera reçue en audience par l’empereur Akihito.

Elle prononcera un discours sur l’environnement à la ville Kyoto, qui a donné son nom au Protocole sur la réduction des gaz à effet de serre. Elle fera aussi étape à Osaka où se tiennent les championnats du monde d’athlétisme.

A Tokyo, les entretiens porteront sur les échanges économiques multiformes et le développement des technologies de l’environnement, un secteur porteur pour les exportations des deux pays.

Parmi les thèmes internationaux à Pékin et à Tokyo, figureront la non prolifération en Corée du Nord et en Iran, la réforme de l’Onu, la montée en puissance de l’Organisation de Shanghai, l’Afghanistan, le Proche-Orient.

 26/08/2007 08:58:34 – © 2007 AFP