Lors d’un débat organisé dernièrement à Riad par un journal saoudien en
vue de faire la lumière sur le secteur des dattes, les intervenants, de
hautes personnalités de l’Administration, hommes d’affaires et grands
banquiers, ont désigné du doigt certains obstacles au développement du
secteur des dattes, parmi lesquels l’absence d’une stratégie de
développement. Des questions d’autant plus délicates que l’Arabie Saoudite
est en passe de s’ouvrir, de par son adhésion à l’OMC, sur le marché
mondial, ce qui veut dire que, devant l’invasion des dattes étrangères, les
siennes propres pourraient s’avérer incapables de tenir tête à la
concurrence.
Ceci semble d’autant moins admissible que l’on considère que le palmier en
Arabie Saoudite produit plus de cent kilogrammes de dattes, cependant que,
d’après une étude de l’Organisation arabe des industries agroalimentaires,
la moyenne de production du palmier dans le reste du monde arabe ne dépasse
guère les 65 kg. Et sans compter les autres produits du palmier, comme la
noix qui fournit une bonne dizaine d’espèces d’huile, ou les concentrés, ou
encore l’alcool médical. Il s’agit donc aux yeux des intervenants au débat
d’une richesse restée sans réel intérêt pour son développement et son
exploitation à bon escient.
La solution ?… Certains la voient ainsi : l’Arabie Saoudite étant une
référence en matière de dattes (de par sa production annuelle), on espère la
création d’un Conseil mondial des dattes en Arabie Saoudite.
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