Universal dénonce l’exploitation “illégale” de son catalogue sur Deezer.com

 
 
SGE.NSJ84.240807192707.photo00.quicklook.default-245x144.jpg
Le logo d’Universal Music (Photo : John MacDougall)

[24/08/2007 19:27:22] PARIS (AFP) La major du disque Universal Music a jugé vendredi “illégale” l’exploitation de son catalogue sur le site de musique à la demande sans téléchargement Deezer.com, qui avait annoncé mercredi un accord avec la Sacem pour rémunérer les auteurs.

“Suite aux articles récemment parus dans la presse, Universal Music précise qu’aucun accord d’utilisation de son catalogue n’a été signé avec le site Deezer.com”, écrit la major dans un communiqué transmis à l’AFP.

“En conséquence, le répertoire Universal Music présent sur le site est exploité de façon illégale”, estime la maison de disque.

Le groupe précise qu’il a demandé à Deezer.com de “procéder au retrait de son répertoire” et qu’il “entreprendra toutes les actions qu’il jugera utiles auprès de l’éditeur du site et des sociétés qui en font la promotion”.

Contacté par l’AFP, Daniel Marhely, cofondateur de Deezer.com, n’a pas souhaité faire de commentaire “pour l’instant” sur l’éventuel retrait des titres du catalogue Universal, faisant valoir que “des négociations sont en cours”.

Deezer.com, sorte d’immense juke-box qui propose aux internautes 200.000 titres en “streaming” (lecture en continu), avait annoncé mercredi avoir trouvé un accord avec la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique), afin de rémunérer les auteurs, une première dans le secteur des sites de musique à la demande sans téléchargement.

Mais Deezer.com doit aussi négocier avec les détenteurs de “droits voisins”, en l’occurrence les producteurs de disques ou les sociétés civiles qui les représentent, pour opérer en toute légalité.

Or aucun accord n’avait été signé vendredi ni avec les quatre majors (Universal, EMI, Sony-BMG et Warner) ni avec la SPPF (Société civile des producteurs de phonogrammes en France) qui fédère les indépendants.

Interrogé vendredi par l’AFP, le directeur général de la SPPF, Jérôme Roger, a jugé “imprudente” l’attitude des éditeurs de Deezer.com.

“La position d’Universal est logique, Deezer est en faute du point de vue de la propriété intellectuelle”, a commenté M. Roger.

 24/08/2007 19:27:22 – © 2007 AFP