[27/08/2007 22:22:01] DAKAR (AFP) L’Iran s’est engagé à fournir du pétrole brut pendant un an au Sénégal et à intégrer à hauteur de 34% le capital de la société de raffinage de ce pays qui éprouve des difficultés à s’approvisionner en carburant, a-t-on appris lundi auprès du ministère sénégalais de l’Energie. Ces engagements sont contenus dans “un protocole d’accord” et “un protocole de mise en oeuvre” signés par le Sénégal et l’Iran à l’issue d’une “visite de travail” à Téhéran du ministre de l’Energie, Samuel Sarr, a expliqué à l’AFP une source dans ce département. Ils prévoient notamment “la fourniture sur un an par la partie iranienne de pétrole brut à la Société africaine de raffinage (SAR)”, où l’Etat sénégalais est majoritaire, a affirmé cette source, sans préciser de montant ni de quantité. L’approvisionnement devrait démarrer “incessamment”, a-t-elle dit. Les accords prévoient également que la société pétrolière iranienne NIORDC (National Iranian Oil, Refining and Distribution Company) “participe au capital de la SAR à hauteur de 34%”, ce qui se fera “dans le courant de l’année”, a indiqué la même source. Les autorités iraniennes et sénégalaises se sont par ailleurs entendues “sur le développement des capacités d’hydrocarbures au Sénégal”. Lors de précédentes discussions entre les deux parties, il a notamment été question de porter la capacité de stockage de la SAR à 3 millions de tonnes, contre 1,2 million actuellement. La société sénégalaise d’électricité (Sénélec, publique) peine à s’approvisionner en carburant et procède depuis plusieurs mois à de récurrentes et longues coupures de courant à travers le pays, au grand dam des abonnés. Lors de sa visite en Iran, du 15 au 17 août, le ministre Samuel Sarr avait eu des entretiens avec ses homologues de l’Electricité et du Pétrole, mais également des responsables de NIORDC et de la société d’investissements pétroliers OIIC (Oil Industry Investment Company), a indiqué le ministère de l’Energie dans un communiqué. Début août, le gouvernement sénégalais avait annoncé l’application prochaine de différents accords signés avec l’Iran, sans préciser de calendrier. Parmi les projets évoqués, il avait cité la construction d’usines de montage automobile (Iran Khodro), de pétrochimie, de raffinerie ainsi que de collèges de formation professionnelle. Les lieux d’installation des infrastructures prévues n’avaient pas été indiqués. |
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