Ce n’est pas, à proprement parler, du Wagner… mais
cela y ressemble beaucoup. Car cette rentrée, plus que celles qui l’ont
précédée (mais sûrement moins que les suivantes), ponctue l’avènement de ce
nouveau monde qu’est la globalisation. A part les conquérants, les elfes,
les nains, les trompettes… qu’est-ce que cela veut dire ?
Un événement d’une importance majeure va nous permettre de saisir l’esprit
de la chose.
Il s’agit de cette histoire de controverse qui a éclaté entre deux
Commissaires aux comptes à propos des états financiers d’une banque de la
place. Bien sûr, comme le veulent les usages, le dossier est tout entier sur
le bureau du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie mais il reste que
nous sommes devant un cas que le commun des mortels ne peut aisément
imaginer. Pensez donc, deux Commissaires aux comptes (le sommet de
l’expertise comptable) ayant les mêmes compétences, utilisant les mêmes
normes, obéissant aux mêmes standards… et qui finissent sur une divergence
totale à propos d’un même bilan.
A qui se fier, pourriez-vous vous interroger ? Et c’est là que nous vous
disons ‘’Bravo !’’ car c’est exactement la question qu’il faut se poser.
Pour faire court, disons simplement que cette rentrée souligne ce que nous
constations déjà depuis quelques années : LES REPERES ONT CHANGE… et chacun
aura de plus en plus à composer avec des règles qui ne sont plus aussi
claires ni aussi immuables. Tout est en mouvement, ce qui était vrai le
matin peut ne plus l’être l’après-midi, celui qui est en face de vous n’a
plus les traits aussi délimités que par le passé parce que le capital,
anonyme et vagabond, est passé par-là… et c’est assez inquiétant. Mais nous
finirons par nous y habituer.
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