Wall Street hésite, en attendant Bernanke : DJIA -0,38%, Nasdaq +0,08%

 
 
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La Bourse de New York, le 27 février 2007 (Photo : Stephen Chernin)

[30/08/2007 21:18:27] NEW YORK, 30 août 2007 (AFP) La Bourse de New York a terminé sur une note hésitante jeudi, à la veille d’un important discours du président de la banque centrale américaine, Ben Bernanke: l’indice Dow Jones a cédé 0,38% tandis que le Nasdaq a pris 0,08%.

Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 50,56 points pour clôturer à 13.238,73 points et l’indice composite du Nasdaq a avancé de 2,14 points à 2.565,30 points, selon les chiffres définitifs de clôture.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a, lui, abandonné 0,42% (-6,12 points) à 1.457,64 points.

Le marché a subi quelques prises de bénéfices à l’approche d’un long week-end aux Etats-Unis (lundi est férié pour le “Labor Day”).

En outre, les investisseurs ont fait preuve d’une certaine réserve à la veille d’un discours très attendu du président de la Réserve fédérale (Fed). Ben Bernanke doit s’exprimer sur “l’immobilier et la politique monétaire” au moment même où tous les courtiers s’interrogent sur la prochaine décision de la Fed pour stabiliser des marchés financiers mis à mal par la crise des prêts hypothécaires à risque (“subprime”).

“Il y a de fortes chances que (Bernanke) évite de faire un commentaire direct sur l’état actuel du marché”, préviennent les analystes de Lehman Brothers.

Les investisseurs tablent dans leur grande majorité sur une baisse des taux lors de la réunion de la Fed du 18 septembre. Un article du Wall Street Journal paru jeudi a cependant contribué à en faire douter certains, selon Al Goldman, analyste chez A.G. Edwards.

Dans cet article, le quotidien financier rappelle que Ben Bernanke fait une distinction entre les deux rôles principaux de la Fed (rompant ainsi avec son prédécesseur Alan Greenspan): à savoir le maintien de la stabilité financière et le contrôle de l’inflation tout en évitant une récession.

“Cela remet en doute la notion selon laquelle les remous sur les marchés vont conduire à des baisses de taux. Cela ajoute encore plus de confusion, ce qui est justement ce dont le marché n’a pas besoin”, a commenté M. Goldman.

Par ailleurs, la croissance américaine du deuxième trimestre a été révisée à la hausse à 4%, en raison d’une balance commerciale et d’investissements d’entreprise meilleure que prévu.

C’est la croissance la plus vigoureuse enregistrée depuis le premier trimestre 2006. Les investisseurs ont accordé cependant peu d’importance à ce chiffre jugé obsolète.

Parmi les valeurs en vue, Freddie Mac a perdu 5,03% à 60,07 dollars. L’organisme américain de refinancement des crédits hypothécaires, soutenu par l’Etat, a annoncé une chute de 45% de son bénéfice au 2e trimestre, en raison d’une perte nette de 320 millions de dollars sur les nouveaux crédits.

Sears a lâché 2,60% à 141,83 dollars. La chaîne de supermarchés a vu son bénéfice chuter de 40% lors de son deuxième trimestre fiscal (achevé début août).

H&R Block a gagné 1,74% à 19,84 dollars. L’organisme américain de crédits pour les particuliers et de conseil fiscal a indiqué qu’il devait renégocier la vente prévue de sa filiale de crédits hypothécaires au fonds d’investissement Cerberus.

Sanofi-Aventis a cédé 0,42% à 40,21 dollars. Quatre commerciales de la branche américaine du groupe pharmaceutique français ont porté plainte contre le groupe pour discrimination sexuelle et harcèlement et lui réclament plus de 300 millions de dollars.

Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 4,502% contre 4,553% mercredi soir, et celui à 30 ans à 4,825% contre 4,879%.

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 30/08/2007 21:18:27 – © 2007 AFP