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[31/08/2007 13:36:22] JOUY-EN-JOSAS (AFP) Honorée par une intervention inédite du chef de l’Etat, l’université d’été du Medef close vendredi a permis à sa présidente Laurence Parisot de marquer la rentrée sociale, à la veille d’une négociation cruciale avec les syndicats sur le marché du travail. Ouverte mercredi à quelque 4.000 participants, le rassemblement patronal de Jouy-en-Josas (Yvelines) a comme de coutume vu grands et petits patrons, ministres, intellectuels et dirigeants syndicaux participer à une foule d’ateliers sur l’économie, les questions internationales, le sport ou l’environnement. Mais c’est le passage de Nicolas Sarkozy, un habitué du rassemblement patronal revenu cette année en tant que président de la République, qui a marqué les esprits. “Reconnaissance” que les entrepreneurs “attendaient depuis longtemps, longtemps”, “moment historique”, Mme Parisot a salué avec enthousiasme cette première, se réjouissant qu’un chef de l’Etat puisse aussi “clairement” rendre hommage à “l’esprit d’entreprise”. Apprécié également par les petits patrons de la CGPME qui se sont félicités que les entreprises soient “désormais considérées comme des partenaires et non plus comme des adversaires”, le discours présidentiel, prononcé devant plusieurs milliers de participants aux anges, a en revanche laissé sur leur faim les syndicats. CGT, CFDT et, dans une moindre mesure, FO ont déploré un discours “creux”, sans mesures concrètes pour les salariés et souligné la proximité avec les thèses du Medef de certaines propositions du chef de l’Etat, notamment sur la possibilité de rompre un contrat de travail “à l’amiable” et la “fusion opérationnelle ANPE-Unedic”. Sur cette éventuelle fusion, très polémique, des institutions dédiées aux chômeurs, comme sur l’âge légal de départ à la retraite que Mme Parisot veut désormais reculer au-delà de 60 ans, la présidente du Medef a profité de l’exposition médiatique de son université d’été pour peser en cette rentrée sociale. D’autant qu’une délicate négociation sur la modernisation du marché du travail s’ouvre bientôt avec les syndicats, dont plusieurs leaders – comme François Chérèque (CFDT) ou Jean-Mailly (FO) – ont participé à des ateliers de l’université d’été. Le négociateur en chef du Medef pour cette échéance, Denis Gautier-Sauvagnac, s’est en revanche fait remarquer par son absence, expliquée officiellement par des motifs “privés”. Le vice-président de l’Unedic s’était associé en janvier à une déclaration excluant toute “fusion ANPE-Unedic”. Outre M. Sarkozy, sont également intervenus les présidents des Commissions de l’Union Africaine et de l’Union Européenne (UE), Alpha Omar Konaré et José Manuel Barroso ou le négociateur de l’UE pour le cycle de Doha de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), Peter Mandelson. Des négociations sur lesquelles la ministre de l’Economie Christine Lagarde n’a pas caché son pessimisme, déclarant ne “pas croire” qu’elles aboutiraient dans les conditions actuelles, lors d’un débat sur la concurrence. D’autres ministres, comme Jean-Louis Borloo (Ecologie), Roselyne Bachelot (Santé et Sports), Michel Barnier (Agriculture) ou Eric Woerth (Budget) sont également passés. Côté socialiste, les députés Elisabeth Guigou et Manuel Valls sont venus mais le maire de Paris Bertrand Delanoë s’est décommandé. Parmi les grands patrons présents, Anne Lauvergeon (Areva), Henri Proglio (Veolia Environnement) et Christian Streiff (PSA) ont participé à la séance plénière de clôture consacrée au développement durable. |
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