[01/09/2007 09:51:10] PARIS (AFP) Le groupe privé d’énergie et d’environnement Suez et le groupe public Gaz de France annonceront lundi s’ils fusionnent ou non, a déclaré samedi à l’AFP Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée. Le conseil d’administration de Suez “pourrait se réunir dimanche en fin de journée si un accord est conclu” entre le groupe et la présidence française sur un projet de fusion, a-t-on appris de source proche de dossier. Celui de GDF pourrait également se réunir dimanche soir pour entériner un éventuel accord. En attendant, les tractations autour de la fusion se poursuivent. Le président de la République Nicolas Sarkozy devait tenter de rallier l’accord du principal syndicat du secteur, en recevant samedi midi à la Lanterne à Versailles le secrétaire général de la Fédération CGT-Energie Frédéric Imbrecht. Cette annonce lundi mettra fin à un feuilleton à multiples rebondissements qui a agité le monde politique et économique pendant dix-huit mois. Une fusion entre Suez et Gaz de France donnerait naissance au troisième groupe mondial des entreprises cotées du secteur gaz et électricité. “Les deux entreprises annonceront elles-mêmes lundi si elles fusionnent ou non”, a déclaré M. Guéant. Lui-même ne devrait pas manquer d’être interrogé dimanche soir sur ces possibles développements lors de l’émission de rentrée Le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI dont il est l’invité, de même que Christine Lagarde, ministre de l’Economie et des Finances, invitée d’Europe 1 au même moment. Le Premier ministre François Fillon doit leur succéder lundi matin sur les ondes de France Inter. Cependant, selon M. Guéant, ce sont bien les deux sociétés qui devraient annoncer un accord ou pas sur leur rapprochement. La CGT a redit vendredi son “hostilité totale” au nouveau schéma qui fait “peu de cas” des salariés de l’environnement, tandis que FO de la Lyonnaise des Eaux, filiale de Suez, “s’oppose au découpage du groupe”. Le PDG de Suez Gérard Mestrallet aura bien, “au final, fait plier les pouvoirs publics français”, a regretté de son côté la fédération CFE-CGC des Industries électriques et gazières (IEG) samedi dans un communiqué. M. Mestrallet aurait proposé à Nicolas Sarkozy une cotation partielle de son pôle environnement –dont il conserverait le contrôle, c’est-à-dire au moins 34% du capital–, dans une lettre transmise à l’Elysée le 21 août. Il s’agit pour l’Elysée comme pour Suez de trouver une solution qui convienne à la fois à l’Etat français, désireux de détenir dans la nouvelle entité une minorité de blocage, soit plus de 33% du capital, et aux actionnaires de Suez, compte tenu de la différence de valorisation entre les deux groupes. |
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