[02/09/2007 15:18:36] PARIS (AFP) Les deux groupes énergétiques Suez et Gaz de France devraient diffuser un communiqué commun lundi matin avant l’ouverture de la Bourse de Paris, publication qui sera suivie par une conférence de presse commune, à propos de leur projet de fusion, a-t-on appris dimanche de source proche du dossier. Suez et Gaz de France sont “sur la voie d’un accord” sur un nouveau projet de fusion, mis au point entre la direction du groupe privé et la présidence de la République, qui devrait être annoncé lundi, a-t-on appris un peu plus tard de source proche du dossier. “Un communiqué conjoint de Suez et GDF devrait être communiqué avant la Bourse, suivi par une conférence de presse commune, à propos du nouveau schéma de fusion”, a indiqué à l’AFP cette source proche du dossier. Ce communiqué et cette conférence de presse porteront sur le projet de fusion des deux groupes, dont un nouveau schéma est mis au point actuellement entre la direction du groupe privé Suez et la présidence de la République, a précisé cette source. Un accord sur la fusion entre les groupes d’énergie Suez et Gaz de France semblait imminent dimanche, malgré les incertitudes qui pèsent sur la réunion de conseils d’administration et de comités d’entreprise dans les deux sociétés. Selon la fédération syndicale FO Energie, qui s’était entretenue samedi en fin de matinée avec un conseiller de l’Elysée, les conseils des deux groupes sont convoqués dimanche, celui de GDF l’étant à 18H00. “Il y a une masse énorme de problèmes techniques à régler”, commentait-on dimanche de source proche du dossier en expliquant qu'”il s’agit d’arriver à mettre en place un groupe dont le chiffre d’affaires avoisinera les 70 milliards d’euros”. Une autre incertitude pèse sur la possible réunion d’un comité d’entreprise (CE) et d’un comité d’entreprise européen. Des sources syndicales indiquent que la direction de GDF a convoqué ces deux instances pour dimanche. Plusieurs syndicats envisagent de ne pas participer. “Il y a très peu de chances que cette réunion ait lieu. On s’est concerté avec plusieurs syndicats et on s’achemine vers un refus de cette convocation, car de toute façon ils ne respectent pas les délais”, a précisé à l’AFP Jean-Pierre Sotura, de la fédération CGT Energie, faisant référence au non-respect du délai légal de convocation de trois jours. Pour contourner cette difficulté, la direction de GDF pourrait remplacer ce CE par une réunion d’information, une autre du même genre se tiendrait également chez Suez. En attendant des CE convoqués dans les règles. Si les conseils d’administration des deux groupes se réunissent dimanche et approuvent la fusion, l’annonce serait faite lundi, a dit dès samedi la présidence de la République. Des interventions radio-télévisées prévues en fin de journée du secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant (RTL/LCI/Le Figaro) et de la ministre de l’Economie, des Finances et de l’Emploi, Christine Lagarde (Europe1/Le Parisien/TV5) pourraient permettre d’avoir plus de précisions. Ainsi que celle du Premier ministre François Fillon qui doit intervenir à la radio (France Inter) tôt lundi matin. Les grandes lignes du nouvel accord prévoient la filialisation de l’activité environnement de Suez, dont Suez gardera au moins la minorité de blocage (34%) et la participation de l’Etat à cette même hauteur de 34% dans le nouveau groupe. L’Etat devrait également pouvoir compter sur les participations de la Caisse des Dépôts (CDC) et d’Areva, faisant monter ainsi sa puissance autour de 40% dans la nouvelle entité, explique-t-on de source proche du dossier. GDF-Suez serait le numéro quatre mondial de l’énergie, une fois le pôle environnement filialisé. Le patron de Suez, Gérard Mestrallet, en serait le PDG. François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, a accusé, sur i-Télé, le président de la République, d’avoir “abandonné son engagement” sur la participation de l’Etat au sein du nouveau groupe” et affirmé que la minorité de blocage de l’Etat “n’empêchera pas la privatisation du groupe”. “On avait exclu toute baisse de la participation de l’Etat en dessous de 50%”, a-t-il rappelé, “Nicolas Sarkozy avait même pris un engagement solennel devant le parlement et c’est lui-même qui vient, après Dominique de Villepin et la majorité de droite 2002-2007, lui encore, d’abandonner cet engagement”. Pour sa part, la CGT Energie, reçue par le chef de l’Etat, a redit son opposition à une fusion “qui aboutira à une participation extrêmement minoritaire de l’Etat” et a dit avoir rappelé à M. Sarkozy qu’il renierait un engagement, pris en 2004 quand il était ministre de l’Economie, de ne pas privatiser GDF. |
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