Sydney accueille sous haute sécurité les leaders de l’Asie-Pacifique

 
 
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Logo du sommet de l’Apec derrière les barrières dressées à Sydney le 3 septembre 2007 (Photo : Greg Wood)

[03/09/2007 09:05:37] SYDNEY (AFP) Les principaux dirigeants de la vaste région Asie-Pacifique se retrouvent sous haute sécurité cette semaine à Sydney , officiellement pour parler commerce et climat, des thèmes qui pourraient cependant être éclipsés par des manifestations et l’actualité internationale.

Le Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) réunira notamment le président américain George W. Bush, le président russe Vladimir Poutine, le président chinois Hu Jintao et le Premier ministre japonais Shinzo Abe.

De quoi promettre des rencontres bilatérales ou multilatérales cruciales, sur par exemple les problèmes de la sécurité alimentaire chinoise, la dénucléarisation de la Corée du Nord ou “la guerre contre le terrorisme”.

De quoi aussi conforter ceux qui disent que l’Apec – bloc de 21 “économies membres” représentant la moitié du commerce mondial – est davantage une tribune politique qu’une organisation promouvant efficacement le libre-échange.

Le sommet voit l’Australie lancer la plus grande opération de sécurité de son histoire, dépassant celle des Jeux olympiques qu’elle avait organisés en 2000.

Sydney, première ville du pays, est transformée en place forte et son coeur touristique, autour de son port et de son opéra, est retranché derrière une clôture de béton et d’acier de 5,5 kilomètres de long. Cinq mille soldats et policiers en assurent la garde.

Les autorités s’attendent à voir affluer différents manifestants, à qui elles ont sommé de s’abstenir de toute violence, sous peine de répression rapide et ferme. Déjà douze militants de Greenpeace ont été interpellés.

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Des membres des forces spéciales australiennes dans le port de Sydney avant l’ouverture du sommet de l’Apec le 3 septembre 2007 (Photo : Jewel Samad)

Les motifs rassemblant les protestataires ne manquent pas: les libertaires dénoncent la transformation de Sydney en “Fortress Sydney” (la forteresse Sydney) et les restrictions de déplacement et de manifestations.

Les écologistes critiquent le recours excessif aux énergies fossiles alors que l’Australie et les Etats-Unis refusent le protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre.

Hôte de l’Apec 2007, le Premier ministre australien John Howard a assuré que le thème du changement climatique serait bien débattu. Mais il a aussi indiqué que le sommet ne déboucherait sur aucun engagement contraignant sur cette question.

Autre sujet sensible difficile à écarter, l’intervention militaire menée par Washington en Irak, qui bénéficie d’un soutien fidèle de M. Howard.

La question irakienne doit d’ailleurs amener le président américain à écourter son séjour à Sydney. Il repartira dimanche, à la veille de témoignages capitaux devant le Congrès: ceux du général David Petraeus, le commandant de la force multinationale en Irak, et de Ryan Crocker, l’ambassadeur des Etats-Unis à Bagdad.

Les manifestants pacifistes devraient donc, eux aussi, faire entendre leur voix à Sydney, où les leaders arriveront en ordre dispersé d’ici vendredi.

L’Apec regroupe l’Australie, le sultanat de Bruneï, le Canada, le Chili, la Chine, les Etats-Unis, Hong Kong, l’Indonésie, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, la Papouasie-Nouvelle Guinée, le Pérou, les Philippines, la Russie, Singapour, la Corée du Sud, Taïwan, la Thaïlande et la Vietnam.

Ce bloc représente 41% de la population mondiale et 56% du produit intérieur brut (PIB) de la planète.

 03/09/2007 09:05:37 – © 2007 AFP