Les Européens et les voisins de l’Union européenne : Fort soutien à la politique de voisinage

Les Européens et les voisins de l’Union européenne : Fort soutien à la
politique de voisinage

En 2006, la Commission européenne a lancé son
premier sondage sur la connaissance des citoyens de l’UE à l’égard des pays
voisins de l’UE et sur leurs attitudes envers les relations de l’UE avec ces
pays. Près de 27.000 interviews se sont déroulées en face à face, au
domicile des personnes interrogées, dans leur langue nationale, entre le 25
mai et le 30 juin 2007 dans les 27 Etats membres de l’Union européenne.

Grâce à la nouvelle enquête, la Commission européenne espère suivre
l’évolution de l’opinion publique européenne sur ce sujet spécifique. D’une
manière générale, les résultats de cette enquête s’avèrent assez
similaires à ceux de l’enquête menée en 2006
. Cela nous permet de tirer
les conclusions suivantes:

– Globalement, le fait que plusieurs sujets bénéficient d’un net soutien de
la part de la population est un signe positif pour les acteurs politiques
qui sont ainsi encouragés à poursuivre leurs efforts dans la même direction.

La connaissance des citoyens de l’UE à l’égard des pays voisins est
restée du même ordre qu’en 2006.
La proximité géographique, en particulier le partage de frontières
communes, semble avoir le plus grand impact
sur la perception des
répondants. Comme cela était le cas l’année dernière, les citoyens de l’UE
perçoivent avant tout les pays qui partagent une frontière terrestre avec
l’UE comme étant des voisins, à savoir l’Ukraine, la Russie et la
Biélorussie. Depuis que la Roumanie a rejoint l’UE en 2007, la Moldavie est
devenue un voisin immédiat de l’Union européenne. C’est pourquoi les
répondants qui reconnaissent ce pays comme étant un voisin semblent plus
nombreux qu’en 2006.
Une faible majorité de citoyens de l’UE n’expriment toujours que peu ou
pas d’intérêt pour les événements se déroulant dans les pays voisins de
l’Union européenne
(54%). Malgré tout, une proportion considérable de
répondants déclarent qu’ils s’intéressent à ce qui se passe dans le
voisinage de l’UE (44%). Dans tous les cas, en dépit d’un intérêt modéré
pour les développements dans les pays voisins, deux tiers des répondants
(67%) considèrent que les relations de l’UE avec les pays voisins sont
bonnes.
– La découverte la plus pertinente de l’enquête est que les citoyens de l’UE
perçoivent toutes les questions couvertes par l’enquête (la lutte contre
le crime organisé et le terrorisme, l’environnement et l’énergie, le
développement économique, la démocratie, l’éducation et la formation, et
l’immigration
) comme des domaines importants de coopération entre l’UE
et ses voisins. De plus, le niveau élevé de soutien pour chaque thème, ainsi
que le classement des priorités des citoyens, sont restés stables au cours
de l’année écoulée. Cela suggère que l’opinion publique européenne
soutient vivement la coopération dans ces domaines avec les voisins de l’UE.

– Globalement, les répondants continuent à évaluer favorablement les
résultats potentiels de la coopération de l’UE avec ses voisins et à
s’attendre à ce que des bénéfices mutuels découlent de celle-ci.

Cependant, une nette majorité de répondants pensent toujours que ces pays ne
partagent pas les mêmes valeurs que celles de l’UE.
D’un point de vue politique, la plupart des répondants estiment que
l’aide de l’UE aux pays voisins peut servir à promouvoir la paix et la
démocratie au-delà des frontières de l’Union. D’autre part, 45% craignent
pour leur propre sécurité, qui, selon eux, pourrait être mise en péril par
la promotion des réformes dans les pays voisins.
– En ce qui concerne l’immigration, 62% des répondants s’attendent à
ce qu’une coopération étroite avec les pays voisins réduise l’immigration
clandestine vers l’UE. Les citoyens de l’UE pensent également que la
coopération économique
avec les pays voisins renforcera la prospérité
mutuelle et ouvrira de nouveaux marchés aux deux parties.
– D’autre part, une proportion significative de répondants considèrent
toujours que cette politique est coûteuse.
– Enfin, cette enquête confirme les observations faites lors de l’enquête de
2006, à savoir que l’UE devrait moduler ses relations avec les pays
partenaires en fonction de leur volonté à faire progresser les réformes.

(Source : Union Européenne)