Le commandant de bord du vol de SevenAir

Par : Autres

Le commandant de bord du vol de SevenAir

Je suis commandant de bord, à Tunisair. Je ne
comprends pas cet acharnement médiatique contre le commandant de bord du vol
de Sevenair du 19 août 2007.

En effet, le métier de pilote est régi par des règles très contraignantes.
Un pilote ne peut effectuer plus de six étapes, 10 heures de vol et 12
heures d’activité par jour de travail. En rencontrant des conditions
météorologiques défavorables, le CDB du vol a pris la sage décision de se
dérouter sur l’aéroport de Monastir. C’était, malheureusement, la sixième
étape de la journée pour le commandant, et d’après les textes en vigueur, il
n’avait plus le droit de continuer à travailler, sous peine de retrait de
licence par la Direction générale de l’aviation civile.

La dérogation obtenue tardivement n’est nullement opposable au commandant de
bord, surtout si ce dernier juge qu’il n’est plus en état d’assurer la
sécurité du vol. Imaginez un seul instant que le CDB ait accepté de faire le
vol, et que malencontreusement une défaillance humaine se soit produite
conduisant à des pertes humaines, qu’elle serait votre réaction?

De plus, il y a lieu d’éclairer vos chers lecteurs que la responsabilité du
commandant de bord s’arrête a partir du moment où ces derniers ont débarqué
l’avion et qu’ils sont pris en charge par la compagnie assistante au sol. Le
commandant de bord ne peut être tenu responsable pour les faits qui sont
hors de son domaine de compétence.

S.D


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Les passagers du vol Djerba-Monastir
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