[05/09/2007 17:05:45] PARIS7 (AFP) La Bourse de Paris a chuté mercredi, le CAC abandonnant 2,14%, pris à froid par la résurgence des craintes de ralentissement économique aux Etats-Unis américaine, ravivées par deux statistiques américaines décevantes sur l’emploi et l’immobilier. L’indice parisien a cédé 121,17 points à 5.551,55 points, dans des échanges de 6,7 milliards d’euros, alors qu’il se maintenait autour des 5.650 points dans la matinée, et après une hausse de 0,38% mardi. Londres a perdu 1,66%, Francfort 1,73% et l’Eurostoxx 50 1,57%. Wall Street évoluait sur une tendance négative, l’indice Dow Jones perdant 1,17% et le Nasdaq 0,69% vers 16H10 GMT. “Tout le débat économique en ce moment tourne autour d’une question: est-ce qu’il va y avoir un ralentissement marqué aux Etats-Unis et par ricochet en Europe? Sur ce sujet, la journée nous a donné des motifs d’inquiétude”, a déclaré à l’AFP un courtier d’une grande banque française. “Avant toute reprise solide des marchés, il faut une stabilisation des prix de l’immobilier américain”, a-t-il estimé. A l’inverse, le groupement national des agents immobiliers américains a annoncé mercredi que les promesses de vente de logements existants aux Etats-Unis avaient chuté de 12,2% sur un mois en juillet, un indice bien pire que les prévisions des économistes (-2%). Toujours aux Etats-Unis, le secteur privé n’a créé que 38.000 emplois en août, selon le cabinet de gestion en ressources humaines ADP, un plus bas depuis quatre ans. Dans la matinée, l’OCDE (30 pays industrialisés) avait de plus abaissé ses prévisions de croissance 2007 pour plusieurs pays du G7, en particulier pour la France, pour qui elle table désormais sur 1,8% contre 2,2% auparavant. “En tant que courtiers nous essayons toujours d’être optimistes sur les actions. Mais personnellement je vois une fin d’année chahutée sur le CAC 40”, a affirmé le courtier. Jeudi, la réunion de la banque centrale européenne (BCE) devrait aboutir à un statu quo du principal taux directeur, selon la plupart des économistes. Les opérateurs scruteront les commentaires de l’institution, alors que le calendrier d’une éventuelle hausse des taux d’intérêt fait débat. Ce contexte défavorable a particulièrement atteint les valeurs de l’automobile, dites “cycliques” car elles devraient être parmi les premières affectées par un éventuel ralentissement de la croissance et de la consommation. Renault (-4,09% à 95 euros) et Peugeot (-3,89% à 57,13 euros) ont enregistré de fortes baisses. La banque suisse UBS a estimé mercredi que “Renault serait le grand perdant d’un ralentissement du marché automobile américain”, où il est surtout présent avec sa filiale Nissan. PSA Peugeot Citroën, qui en est à -8,6% en trois jours, ne semble pas avoir convaincu les investisseurs avec son objectif affirmé mardi de devenir le constructeur “le plus compétitif en Europe” en 2015. Total (-1,16% à 54, euros) avait séduit en cours de séance avec l’annonce du versement d’un acompte sur son dividende de 2007 d’un euro par action, supérieur de 15% à celui versé en novembre 2006. L’action a connu une hausse jusqu’à 2,22% en fin de matinée, avant d’être emportée par la baisse générale du marché. Suez (-2,39% à 38,76 euros) et Gaz de France (-2,00% à 34,30 euros), qui ont baissé continuellement depuis l’annonce lundi de leur fusion, ont suivi la tendance générale. Le PDG d’EDF, Pierre Gadonneix, a affirmé qu’il était intéressé par Distrigaz, la filiale gazière de Suez, si la commission de Bruxelles devait exiger sa cession par le groupe qui naîtra de la fusion. Vinci (-1,76% à 52,29 euros) a subi une correction malgré des résultats semestriels supérieurs aux attentes des analystes, avec entre autres un bénéfice net en hausse de 18,4% à 614 millions d’euros. Parmi les quelques actions en hausse, Eramet (+3,20% à 206,37 euros) a tiré son épingle du jeu, profitant du conseil de Merrill Lynch, basé sur un rebond du cours du nickel, d'”acheter” le titre du groupe minier. |
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