Elle était dans l’agonie depuis fort longtemps. Malgré de multiples
replâtrages et autres médications, le miracle n’a pas eu lieu, elle n’a pas
pu être sauvée. Sa mort clinique vient d’être décidée. Cause du décès :
problèmes financiers. Elle, c’est IT-COM, ex-IRSIT.
L’histoire de cette entreprise est un compte de fée. Filleule d’IRSIT,
IT-COM est une filiale à 99% de la SOTETEL ; selon certaines sources, elle
possèderait un potentiel technique et technologique intrinsèque.
Il faut rappeler au passage que c’est IRSIT qui fut la première entreprise à
introduire l’Internet en Afrique.
Alors, des questions fondamentales se posent : comment une entreprise ayant
un tel potentiel n’a pas pu se développer ? Est-ce à cause d’un passif lourd
qui, dès le départ, a plombé les comptes de l’entreprise ? Y a-t-il eu
rupture ou trop de retards dans l’exécution des contrats ? S’agit-il de
problème de stratégie ou de management ? Est-ce un problème de passage du
statut d’un Institut de recherche à celui d’une entreprise publique à
caractère commercial ?…
Pourtant, des repreneurs, qualifiés de sérieux, se seraient portés
acquéreurs d’IT-COM, avec une exigence tout de même : que l’entreprise
maintienne son activité FSI. Ce qu’on leur aurait refusé.
Il y a quelques semaines, la SOTETEL a tout bonnement invité le personnel
technique d’IT-COM à déposer une demande de détachement auprès de Tunisie
Télécom. Aussitôt dit, aussitôt fait. Avaient-ils vraiment le choix ?
SOTELEL détient, avons-nous dit, 99% du capital d’IT-COM, mais c’est une
entreprise publique cotée en Bourse. Que vont devenir les petits porteurs
qui détiennent le 1% restant ?
Aujourd’hui, l’entreprise fonctionne au ralenti… en attendant son
enterrement, prévu sans doute le 11 courant à l’occasion de la tenue de
l’assemblée générale extraordinaire.
En somme, beaucoup de questions sans réponses aujourd’hui ; mais on dira
quand même que cette entreprise avait existé…
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