[08/09/2007 13:09:37] PARIS (AFP) Des systèmes d’information français ont été victimes de cyber-attaques, avec “passage par la Chine”, comme l’ont été des services officiels des Etats-Unis et d’Allemagne, a déclaré samedi à l’AFP Francis Delon, secrétaire général de la défense nationale (SGDN). Parmi les cibles figure le site internet du ministère de la Défense, a-t-on appris par ailleurs de source proche du dossier. “Nous avons des indications selon lesquelles nos systèmes d’information ont été l’objet d’attaques, comme ceux d’autres pays”, a déclaré le patron du SGDN, un service qui dépend du Premier ministre, confirmant une information publiée par Le Monde. “Nous avons la preuve qu’il y a un passage par la Chine. Mais je suis prudent. Quand je dis Chine, cela ne veut pas dire gouvernement chinois. Nous n’avons pas non plus d’indication qu’il s’agit de l’Armée populaire chinoise”, a-t-il précisé. “Nous sommes entrain de regarder les choses”, a ajouté M. Delon. Interrogé sur l’identité des “systèmes d’information” visés par ces attaques, M. Delon a répondu: “Ce sont des réseaux qui concernent les services d’Etat”. Une source proche du dossier a indiqué que le site internet du ministère de la Défense, destiné au grand public et ne contenant donc aucune information confidentielle, a été visé. Selon cette source, il s’agit pour les auteurs de ces piratages de “tester les défenses informatiques” et d’afficher une sorte de “dissuasion”. Ces attaques sont à mettre en relation avec celles signalées “aux Etats-Unis et en Allemagne”, a ajouté le patron du SGDN. “Nous n’avons pas été épargnés par ce type d’attaques”. La Chine a démenti jeudi que son armée ait mené des attaques contre des systèmes informatiques sensibles de pays étrangers. Le Financial Times a affirmé mardi que les militaires chinois avaient réussi à pirater en juin le système informatique du Pentagone. Pour leur part, deux journaux britanniques, The Times et The Independent, ont indiqué jeudi que des réseaux informatiques du gouvernement britannique avaient subi le même sort. L’hebdomadaire Der Spiegel a affirmé la semaine dernière que le gouvernement allemand avait été victime de programmes dits “chevaux de Troie”, qui proviendraient de l’armée chinoise, sans toutefois identifier sa source. Le Pentagone a pour sa part reconnu cette semaine avoir été la cible de tentatives d’attaques informatiques provenant “d’Etats et d’organisations non-étatiques variés”. |
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