Quelles sont les conséquences de la nomination, par le Chef de l’Etat, de
M. Haj Klaï en tant que ministre des Technologies de la communication en
remplacement de M. Montasser Ouaïli ?
Universitaire dans l’âme, M. Ouaïli quitte le gouvernement après 12 ans
durant lesquels on a assisté au Sommet mondial sur la société de
l’information, la privatisation de Tunisie Télécom, de nombreuses mesures
pour relancer le secteur des TIC dans notre pays… Une période également
marquée par les difficultés de relance de l’investissement privé, l’emploi
et la création des SSII (en partie à cause de la structure de la loi des
marchés publics qui reste dominée par la logique du moins disant).
Voici donc venu M. Klaï ; énarque, économiste et ancien chef d’entreprise.
Un long CV où la dernière ligne évoque son passage remarqué à la Poste
tunisienne qu’il a contribué à moderniser et à transformer d’une
administration publique en une entreprise moderne en s’appuyant sur les TIC
avec l’informatisation des bureaux de poste, la refonte des applications
postales, l’introduction du E-dinar et du courrier hybride, le rehosting du
Data Center vers les technologies ouvertes…
Et c’est cette faculté de transformation d’une administration publique en
une entreprise moderne qui sera certainement la qualité la plus nécessaire
au nouveau ministre des Technologies de la communication… et de l’audace,
encore et toujours de l’audace ! Car il s’agit non seulement de comprendre
que les règles ont changé et que la compétition est rude, mais aussi
d’appliquer tout cela sur notre stratégie.
Aujourd’hui, M. Klaï a plusieurs dossiers sur son bureau, dont la
privatisation de Tunisie Télécom, la 2ème licence d’opérateur pour la
téléphonie fixe et surtout la relance du secteur privé, particulièrement les
sociétés de services et d’ingénierie informatique (SSII) qui sont les
premiers fers de lance de tout le secteur TIC. La communauté des affaires
attend avec impatience les nouvelles mesures et la mise en pratique de la
loi d’orientation de l’économie numérique.
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