| ||
 | ||
[10/09/2007 17:05:25] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a de nouveau fini en baisse lundi, le CAC 40 perdant 0,80%, sous les 5.400 points, ne parvenant pas à récupérer après la chute de vendredi, alors que le marché était affecté par des signes de ralentissement de l’économie. L’indice parisien a perdu 43,67 points à 5.386,43 points, dans un volume d’échanges de 6,18 milliards d’euros. Londres a cédé 0,92%, Francfort 0,82% et l’Eurostoxx 50 0,59%. Wall Street évoluait en baisse, l’indice Dow Jones perdant 0,47% et le Nasdaq 0,62%. “L’impact de l’emploi américain, le baril de pétrole qui va sur ses plus hauts autour de 75 dollars, et la croissance japonaise qui ressort négative au deuxième trimestre: tout cela commence à faire de l’ombre”, a expliqué à l’AFP un vendeur d’actions d’une société de Bourse indépendante. “On a pris une claque vendredi dernier, on essaie de récupérer sans trouver l’énergie pour le faire”, a-t-il ajouté. Le CAC 40 s’est cherché une direction dans la journée après avoir ouvert en hausse, se reprenant après une première incursion sous les 5.400 points environ une demi-heure après l’ouverture, passant les 5.450 points vers 15H00, et enfin lâchant prise en fin de séance. La chute de vendredi avait fait suite à la publication de chiffres mettant en évidence la suppression de 4.000 emplois dans l’économie américaine, ravivant chez les investisseurs la crainte d’une contagion au reste de l’économie de la crise financière des crédits immobiliers à risque aux Etats-Unis. Au Japon, le produit intérieur brut s’est contracté de 0,3% au deuxième trimestre par rapport au précédent, en raison d’un recul des investissements des entreprises Lundi, Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, a accrédité ce risque de contagion, ajoutant, lors de la réunion bimestrielle des 10 grandes banques centrales mondiales, devoir “rester en alerte”. La crise des crédits hypothécaires de l’été, qui a amené les banques centrales à injecter plusieurs milliards dans les circuits bancaires, doit cependant être replacée dans un contexte plus global, a-t-il nuancé, estimant que “l’économie mondiale dispose de fondamentaux solides”. Selon Jean-Claude Trichet, les banques centrales doivent s’assurer de la stabilité des marchés monétaires. Mais “sortir d’affaire les mauvais investisseurs serait la plus mauvaise chose à faire”, a-t-il ajouté. La Réserve fédérale américaine a encore injecté lundi 2,75 milliards de dollars dans le circuit bancaire à travers une prise en pension d’effets commerciaux à un jour. ArcelorMittal (-2,90% à 45,13 euros) a baissé, tandis que Citigroup a abaissé sa recommandation sur le titre du numéro un mondial de l’acier à “conserver”, contre “achat” auparavant. Renault (-1,22% à 89,70 euros): le président Carlos Ghosn a estimé que son groupe manquait encore de capacités sur le segment du “low cost”, soit les voitures à bas coûts, ce qui justifiait notamment les investissements du groupe dans des pays émergents, dimanche lors du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI. Peugeot (+0,63% à 56,00 euros) va comme prévu supprimer 2.000 à 3.000 postes par an au cours des prochaines années, un chiffre qui correspond au “rythme des départs naturels prévus”, a indiqué le président du groupe Christian Streiff dans une interview à La Tribune lundi. L’agence Fitch a maintenu les notes et la perspective négative sur la dette du constructeur automobile, après les mesures, annoncées début septembre par le groupe, visant à accroître ses ventes. Kaufman and Broad (+1,51% à 46,49 euros) est monté, suite au relèvement de sa recommandation par la Société Générale sur l’action de la filiale française du promoteur immobilier américain KB Home, estimant qu’elle était attractive après la fin de l’offre publique d’achat du fonds d’investissement PAI Partners. Club Méditerranée (-4,11% à 46,94 euros) a continué sa chute entamée vendredi après l’annonce des résultats du groupe. Les analystes de Goldman Sachs ont abaissé de 2% leurs estimations de résultat d’exploitation et de chiffres d’affaires pour l’année 2007. Dexia (+1,27% à 20,79 euros) a profité d’une analyse de la Société Générale selon laquelle le groupe connaît une “traversée de crise sans encombre par rapport au secteur” bancaire, malmené cet été. Les analystes ont souligné “l’effort de transparence affiché pendant la crise en cours”, mais ont revu le cours à la baisse à 29,10 euros. |
||
|