11ème Plan : Quelle place pour l’agriculture tunisienne !

Par : Tallel
11ème Plan : Quelle place pour l’agriculture tunisienne !

A l’instar de beaucoup d’autres pays, l’agriculture joue un rôle éminent
dans le développement économique et social de la Tunisie, et ce même si
beaucoup reste à faire. Cependant, avec l’entrée en vigueur de l’accord
d’association Tunisie-Union européenne à partir de janvier 2008, il y a
crainte que les choses ne soient plus les mêmes.

D’ailleurs, le 11ème Plan de développement est en parfaite harmonie avec les
négociations engagées avec l’Union européenne qui stipulent la protection de
l’agriculture tunisienne sur le plan local, mais aussi la promotion des
exportations agricoles.

Pour ce faire, il s’avère indispensable de développer davantage la
normalisation, dont l’objectif est un accès plus facile des produits
tunisiens aux différents marchés extérieurs. Mais oublier la promotion de la
fonction de la commercialisation dans les groupements interprofessionnels.

Bien entendu, le salut de nos exportations, en général, et celles agricoles,
en particulier, passe nécessairement par l’amélioration de la qualité des
produits, la mise à niveau des exploitations agricoles, ainsi que
l’encouragement de la recherche scientifique.

Par ailleurs, à la différence de certains pays de même niveau que le nôtre,
un pallier important a été franchi dans le secteur agricole avec des acquis
indéniables. En effet, la Tunisie a réussi à élaborer des cartes agricoles
régionales, à mettre en place des systèmes de rationalisation de
l’exploitation des ressources naturelles, sans oublier le système
d’encadrement et de vulgarisation, des programmes de promotion des services
rendus aux agriculteurs, etc.

Tout ceci fait que le secteur se targue d’avoir une croissance annuelle de
2,6%, et ce grâce à l’expansion de la production des produits agricoles dont
certains sont devenue, au fil des années, comme stratégiques pour la
stratégie agricole voire économique de la Tunisie (céréales, huile d’olive,
fruits, légumes et produits de pêche…).

Toutefois, aussi importants qu’ils soient, ces acquis risquent d’être
insuffisants sous peu temps compte tenu des défis posés à l’agriculture
méditerranéenne dans son ensemble par la mondialisation et d’autres
facteurs, puisque certains spécialistes prédisent que vers 2020 la zone
euroméditerranéenne ne pourra pas nourrir sa population si certains
ajustements ne sont pas effectués au niveau de la région.


T.B.