[12/09/2007 15:34:32] PARIS (AFP)
Le quotidien économique Les Echos a lancé mercredi sa version “e-paper”, une première mondiale selon lui, qui permet aux abonnés à ce service de lire sur un boitier spécifique leur journal, réactualisé régulièrement et enrichi de nouveaux contenus. “Il s’agit d’une première mondiale”, a affirmé Philippe Jannet, directeur des éditions électroniques du groupe Les Echos, lors d’une conférence de presse. Le quotidien économique flamand De Tijd avait lancé une version e-paper en test à l’été 2006, qui n’a pas rencontré le succès. La version e-paper, sur laquelle travaille Les Echos depuis plusieurs années et dont le lancement intervient avec quelques mois de retard, est accessible sur des “readers”, qui sont des boitiers capables de lire l’e-paper et suffisamment légers pour être glissés dans la poche. Cette formule allie les avantages du papier et du web, selon Philippe Jannet. Le confort de lecture est semblable à celui du journal: l’écran n’est pas rétro-éclairé mais bénéficie de la lumière naturelle et la taille des caractères est calquée sur celle du papier. On peut le feuilleter, en cliquant sur une languette ou avec une mollette selon les modèles, et la machine dispose d’une autonomie qui permet de lire des milliers de pages. La version e-paper autorise également la réactualisation des informations et des cours de bourse (toutes les heures), la personnalisation du journal et l’enrichissement du contenu car le journaliste n’est pas limité par la place. Cette version est “un outil supplémentaire”, qui s’ajoute au papier et au web (lancée en 1996) du journal, a déclaré David Guiraud, directeur général des Echos. Il s’est dit “convaincu que la version papier continuera à exister”. Mais “ce nouvel outil va nous obliger à revisiter en permanence” le papier et l’ordinateur, a-t-il ajouté.
Cette version compte actuellement 200 abonnés (une souscription pour une version test avait été lancée avant l’été) et vise de 1.500 à 2.000 clients fin 2007. La cible est celle des lecteurs des Echos, souvent des cadres supérieurs. Le financement repose sur les abonnements et la publicité, qui est calquée sur celle du web. Les Echos propose deux modèles de “readers”. Le premier, adapté par Ganaxa, pèse 176 grammes pour 8 mm d’épaisseur, mesure 18,8 cm sur 11,8 cm et s’actualise avec une clé USB en quelques secondes. Il donne accès au contenu des Echos dès 6H00 du matin, réactualisé toutes les heures et à une sélection de dépêches de l’AFP, pour un prix de 649 euros par an. L’autre “reader” est l’Iliad d’Irex. Plus volumineux (389 grammes, 21,7 cm sur 15,5 cm), il offre plus de services (accès à une librairie e-paper des Echos par exemple) et est utilisable en notebook grâce à un stylet et en lecteur Pdf. Il est surtout possible de le réactualiser où que l’on se trouve dans le monde, grâce à une connexion WiFi (en plus de la clé USB). L’abonnement est de 769 euros par an. Ces prix sont supérieurs à ceux de l’abonnement papier (416 euros) ou web (365 euros) mais la souscription à l’e-paper diminue la deuxième année puisqu’il ne comprendra plus le prix du boitier. L’abonné qui dispose déjà d’un lecteur peut acheter uniquement au contenu (pour 365 euros). Quant à une version e-paper sur des feuilles de plastique souples (comme on peut le voir dans “Minority Report” de Steven Spielberg), elle n’est pour le moment pas à l’ordre du jour car les batteries et les composants “souples” n’existent pas. |
||||
|