[12/09/2007 16:45:44] PARIS (AFP) Deux semaines après son arrivée aux commandes de l’avionneur européen Airbus, l’Allemand Thomas Enders a resserré mercredi son équipe dirigeante en s’efforçant de préserver un équilibre entre Français et Allemands. Passant de 12 à 9 membres, le comité exécutif du groupe compte désormais quatre Allemands, trois Français, un Américain et un Britannique. Au sein de ce dernier, le Français Thierry Baril est nommé à compter du 1er octobre à la direction des ressources humaines, poste hautement stratégique en période d’application du plan de restructuration Power8, qui prévoit la suppression de 10.000 emplois (dont 5.000 chez les sous-traitants). Agé de 42 ans, M. Baril a l’expérience du travail avec les Allemands, puisqu’il occupait depuis 2003 le poste de DRH au sein du fabricant européen d’hélicoptères Eurocopter. En octobre 2006, il déclarait d’ailleurs: “La fusion franco-allemande a eu lieu en 1992 chez Eurocopter, en 2000 chez Airbus. En 15 ans, nous avons poussé l’intégration beaucoup plus loin. La nationalité de tel ou tel responsable n’est plus un problème”. M. Baril remplace le Britannique Geoff Lloyd qui avait quitté son poste en juillet. Sa nomination pourrait rassurer les syndicats français qui s’étaient inquiétés récemment d’une “mainmise” allemande, après l’arrivée ces derniers mois de plusieurs dirigeants allemands au sein du comité, en dernier lieu Thomas Enders, désigné au poste de président le 16 juillet en remplacement du Français Louis Gallois, qui préside désormais seul la maison mère EADS. Le Français Fabrice Brégier, directeur général délégué d’Airbus depuis octobre 2006 et auparavant président d’Eurocopter, filiale du groupe aéronautique et de défense européen EADS, est confirmé à son poste. “Fabrice Brégier conservera la responsabilité opérationnelle du plan de restructuration de grande envergure Power8. Les autres responsabilités majeures qui lui sont confiées comprennent les fonctions opérations, engineering et achats, ainsi que le programme du nouveau long-courrier A350”, a précisé Airbus. On ignore toutefois si toutes les tensions entre M. Brégier et M. Enders sont apaisées. Selon des sources proches du dossier, la principale divergence a porté jusqu’ici sur la présence de M. Brégier au comité exécutif d’EADS, M. Brégier ne voulant à aucun prix quitter ce poste alors que M. Enders souhaitait y être le seul représentant Airbus. L’avionneur a souligné que les grandes fonctions restaient assurées par les mêmes personnes, ce qui prouvait une certaine “continuité”. Ainsi l’Américain John Leahy demeure directeur commercial, le Britannique Tom Williams directeur des programmes, le Français Patrick Gavin, président de l’Engineering, l’Allemand Gerald Weber président des Opérations et l’Allemand Hans-Peter Ring directeur financier. Deuxième nouveau venu, l’Allemand Klaus Richter, jusqu’ici responsable de la division achats chez le constructeur automobile BMW, rejoint le comité exécutif en devenant directeur des achats d’Airbus à partir du 1er novembre. Le Luxembourgeois Christian Scherer, responsable des nouveaux programmes d’Airbus depuis un an et demi au sein du comité, est nommé directeur de la stratégie et des nouveaux programmes, mais quitte le comité exécutif. Chez Airbus depuis 1984, il “rend directement compte au président d’Airbus”. |
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