La direction de Goodyear-Dunlop à Amiens annule le référendum sur le temps de travail

 
 
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Logo Goodyear à Akron dans l’Ohio (Photo : J. D. Pooley)

[14/09/2007 09:57:32] AMIENS (AFP) La direction de Goodyear-Dunlop à Amiens a annoncé vendredi l’annulation du référendum sur la réorganisation du travail initialement prévu jusqu’à samedi sur ses deux sites de production, bloqués depuis la nuit par les syndicats.

“Le référendum est annulé. Point à la ligne”, a déclaré à la presse Dominique Py, directeur des ressources humaines des deux usines amiénoises du fabricant américain de pneumatiques.

La CGT, syndicat majoritaire, bloquait depuis minuit les accès du site de Goodyear et depuis depuis 2H00 du matin ceux de l’usine Dunlop, pour empêcher l’organisation du référendum qui devait débuter à 10H00.

“On va continuer notre action jusqu’à dimanche. On n’a pas de preuve écrite que le référendum est annulé. Maintenant on ne parle plus d’un référendum mais de notre avenir puisque le site d’Amiens est menacé”, a affirmé à l’AFP Mickaël Wamen, délégué CGT.

Les 2.700 salariés des sites Goodyear-Dunlop, plus gros employeur de Picardie, étaient appelés par la direction à répondre à la question suivante : “Pour donner un avenir au complexe d’Amiens, acceptez-vous oui ou non ce projet qui devra être finalisé par un accord avec les représentants du personnel”.

Dans son projet, rejeté par les syndicats (CGT, Sud, CFDT, CFTC…), la direction souhaitait réorganiser le travail en quatre équipes qui tourneraient sur huit jours -un système baptisé 4X8-, contre cinq équipes actuellement. Les équipes du week-end feraient 35 heures comme les autres au lieu de 28 et perdraient 10% de majoration de salaire, selon les syndicats.

Le passage en 4X8 devait entraîner la suppression de 500 emplois sur trois ans sans licenciement mais serait une condition pour un investissement de 52 millions d’euros afin de rendre l’usine plus compétitive, selon le projet.

Une porte-parole de la direction avait indiqué vendredi qu’en cas de rejet du projet par les salariés “le site qui est aujourd’hui menacé, entrera dans une phase de déclin”.

 14/09/2007 09:57:32 – © 2007 AFP