[14/09/2007 15:13:01] PORTO, 14 sept 2007 (AFP) La France s’est faite tancer vendredi par ses partenaires de la zone euro pour son manque d'”ambition” en matière de réduction des déficits publics, lors d’une réunion des ministres des Finances du forum de l’Eurogroupe à Porto. “Nous pensons que les ambitions dont la France a fait preuve (en matière de réduction des déficits) ne correspondent pas tout à fait au niveau des attentes qui sont les nôtres”, a souligné Jean-Claude Juncker, le président de l’Eurogroupe, qui réunit les ministres des Finances des treize pays de la zone. “La France devra renforcer son effort de réduction du déficit” et l’Eurogroupe va continuer d’ici la fin de l’année à surveiller l’évolution de la situation, a-t-il prévenu lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion. Les réformes structurelles engagées par la France pour dynamiser son économie “vont dans la bonne direction et sont de nature à augmenter le potentiel de croissance”, a reconnu le ministre des Finances et Premier ministre luxembourgeois. Mais “nous pensons que réformes structurelles et amélioration budgétaire doivent aller ensemble”, a-t-il dit. Les partenaires de la France lui reprochent de vouloir s’affranchir d’un engagement commun pris en avril au niveau de la zone euro et visant à parvenir à l’équilibre des comptes publics au plus tard en 2010. Or, Paris se réserve depuis la possibilité de reporter cet objectif à 2012 si la croissance n’est pas assez vigoureuse. La date de 2010 n’est tenable, selon le gouvernement français, que si la croissance économique est supérieure à 3% sur la période. Cela n’en prend pas le chemin. La Commission européenne vient de réduire nettement son pronostic de croissance pour la deuxième économie de la zone euro en 2007, à 1,9%, le gouvernement français continuant d’espérer plus de 2%. Le gouvernement a mis en oeuvre un programme d’allègements fiscaux (autour de 15 milliards d’euros de baisse d’impôts en année pleine) dans l’espoir de créer un “choc fiscal” et de relancer l’économie. Ces cadeaux fiscaux vont toutefois dans l’immédiat avoir pour conséquence de réduire les rentrées fiscales et donc de peser sur le déficit. |
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