Le projet de fusion entre MAN et Scania a échoué

 
 
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Une employée du constructeur allemand Man néttoie un camion (Photo : Jochen Luebke)

[15/09/2007 16:28:13] BERLIN (AFP) Le projet de fusion entre le constructeur suédois de camion Scania et l’allemand MAN a échoué, affirme le magazine allemand Focus à paraître lundi.

Les deux groupes ont cessé les discussions et “il n’y a aucune chance de parvenir à un accord”, selon un “manager” partie prenante des négociations et cité par l’hebdomadaire.

Un porte-parole de MAN interrogé par l’AFP n’a pas confirmé ces informations. “Autant que je sache, il n’y a rien de nouveau” dans ce dossier, a dit Wieland Schmitz, se refusant à tout autre commentaire.

En Suède, un porte-parole de Scania, Hans-Aake Danielsson, s’est refusé à commenter “des spéculations”. “Il y a tant de rumeurs et de spéculations qui courent”, s’est-il contenté d’ajouter.

Selon Focus, Scania et MAN ne sont même pas parvenus à s’entendre sur une coopération. Une rencontre en tête-à-tête entre le PDG de Scania, Leif Östling, et le patron de MAN, Hakan Samuelsson, à la demande de Volkswagen, qui est actionnaire des deux entreprises, “n’a permis aucun rapprochement”, écrit Focus.

Le projet de fusion entre les deux constructeurs, qui donnerait naissance au numéro un européen des poids lourds de plus de 16 tonnes devant Volvo-Renault Trucks, est un feuilleton à rebondissements. Il y a près d’un an, MAN avait lancé une offre d’achat sur son rival, rejetée par l’actionnaire suédois, mais aussi par Volkswagen, qui est le principal actionnaire de Scania avec quelque 35% des droits de vote et de MAN avec près de 30%. Volkswagen, qui veut apporter ses activités de camions au Brésil dans un futur groupe combiné, a ensuite pris les choses en main pour trouver une solution de fusion amicale.

Selon Focus, le chef de Scania, Leif Östling est responsable de l’échec des pourparlers, il a “posé des conditions” que Volkswagen ne pouvait pas accepter, à savoir que “Scania dirige le groupe fusionné, qui aurait son siège en Suède”.

L’hebdomadaire ajoute que le Suédois a reçu le soutien de la famille Wallenberg, qui est le deuxième actionnaire de Scania avec indirectement ou directement 30% du capital.

Le Financial Times Deutschland (FTD) affirmait mardi que la famille Wallenberg bloquait les discussions en vue d’une fusion entre Scania et MAN, par crainte que le constructeur suédois de camions ne passe sous le contrôle des Allemands.

Le FTD invoquait aussi une autre raison pour les Suédois de traîner les pieds: l’action Scania a évolué de façon moins favorable que le titre MAN ces derniers temps, ce qui rend une fusion moins attractive pour eux.

 15/09/2007 16:28:13 – © 2007 AFP