[16/09/2007 10:26:02] PARIS (AFP) La France “n’ordonne rien” à la Banque centrale européenne (BCE) et respecte son indépendance, mais ne “s’interdit pas de réfléchir”, a déclaré dimanche le porte-parole de la présidence française, David Martinon. M. Martinon s’exprimait au lendemain d’une polémique suscitée par des critiques du président français Nicolas Sarkozy à l’encontre de certains aspects de la politique de la BCE, des propos contre lesquels s’est élevé le président de la banque Jean-Claude Trichet. “La France n’ordonne rien du tout, la France est respectueuse de l’indépendance de la Banque centrale européenne, mais la France ne s’interdit pas de réfléchir et de débattre”, a fait valoir M. Martinon sur Radio J. Mais “la politique monétaire de la zone euro, c’est une question majeure de politique économique”, a-t-il poursuivi. “On ne peut pas à la fois constater la même semaine le niveau record de l’euro et la perte de compétitivité que cela veut dire et en même temps s’interdire de poser des questions”. Selon des propos rapportés samedi par le quotidien Le Monde, M. Sarkozy a indirectement reproché à la BCE d’être venue en aide ces dernières semaines aux “spéculateurs” en mettant des sommes très importantes à disposition des banques, pour éviter une contagion de la crise financière, mais de ne pas avoir dans le même temps abaissé ses taux d’intérêt afin de soutenir la croissance. En réponse, M. Trichet a lancé samedi une pique au président français, en s’étonnant qu’il critique l’institut monétaire après avoir salué sa décision récente de ne pas augmenter ses taux, au point de s’en attribuer les mérites. Les critiques françaises à l’égard de la BCE sont récurrentes. M. Sarkozy a ouvertement réclamé ces derniers mois que la banque centrale change ses priorités en soutenant davantage la croissance et l’emploi et en se focalisant moins sur la lutte contre l’inflation. |
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