[17/09/2007 06:21:52] WASHINGTON (AFP) Le Français Dominique Strauss-Kahn et le Tchèque Josef Tosovsky vont être auditionnés cette semaine par le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), à la direction duquel ils sont candidats. L’actuel directeur général du FMI, l’Espagnol Rodrigo Rato, démissionnaire, doit quitter ses fonctions après l’assemblée générale de l’institution, fin octobre. M. Tosovsky, banquier central de carrière, brièvement Premier ministre, doit ouvrir lundi le bal des auditions par une série de rencontres bilatérales avec plusieurs membres du conseil, où sont représentés les 185 pays membres du Fonds, a-t-on appris de sources concordantes. L’audition formelle de M. Tosovsky, candidat présenté par la Russie, est prévue mardi, a-t-on précisé de mêmes sources. A l’issue de ce grand oral, prévu dans la matinée, il doit déjeuner avec les administrateurs, a-t-on ajouté. M. Strauss-Kahn, ancien ministre socialiste de l’Economie et des Finances, bénéficiera du même traitement: après plusieurs rencontres bilatérales, mercredi, le candidat de l’Union européenne sera formellement auditionné jeudi par les administrateurs. Les membres du conseil auront ensuite plus d’une semaine pour délibérer, avant de se prononcer, sous forme de vote, le 28 septembre. Sur les rangs depuis début juillet, l’ex-ministre français, âgé de 58 ans, semble disposer d’une longueur d’avance sur son challenger de dernière minute. La candidature de M. Strauss-Kahn a été jugée “solide” par les Etats-Unis et il a déjà engrangé de nombreux soutiens, en Afrique notamment, au fil d’une tournée mondiale. Seule la Russie a clairement signifié son opposition à la candidature du Français en suscitant fin août celle de son unique concurrent, un ancien banquier central qui dirige actuellement à Bâle l’Institut pour la stabilité financière. La désignation du futur dirigeant du Fonds est l’objet d’une attention particulière, surtout de la part des pays émergents qui veulent la fin d’un accord tacite conclu après-guerre par les Etats-Unis et l’Europe. Au terme de cette entente informelle, les Etats-Unis désignent le président de la Banque mondiale tandis que les Européens ont la main sur le FMI, l’autre institution de Bretton-Woods. La question du rééquilibrage des pouvoirs à la tête du FMI est au centre de la réforme de l’institution sexagénaire qu’a engagée son actuel dirigeant, Rodrigo Rato, mais qu’il abandonne à mi-parcours, son calendrier courant jusqu’à l’automne 2008. Elle figure au coeur des professions de foi des deux candidats. Début septembre, M. Strauss-Kahn a notamment suggéré d’adopter un système de double majorité “pour une poignée de décisions cruciales”. Il souhaite également une plus forte représentation des pays pauvres et émergents au sein du personnel du Fonds, afin que ce dernier ait une meilleure connaissance des pays qu’il conseille. |
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