Bourse-Paris : le CAC a fini en baisse de 1,8%, incertitudes avant la Fed

 
 
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Le palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[17/09/2007 16:17:52] PARIS, 17 sept 2007 (AFP) La Bourse de Paris a terminé en baisse lundi, le CAC 40 perdant 1,80%, dans une séance marquée par les incertitudes sur les valeurs bancaires et l’attente avant la décision de la Réserve fédérale américaine sur son principal taux directeur.

L’indice parisien a lâché 99,55 points à 5.439,37 points, dans un volume d’échanges de 6,55 milliards d’euros. Vendredi, il avait clôturé en hausse de 2% sur la semaine.

Londres a reculé de 1,69%, Francfort de 0,24% et l’Eurostoxx 50 de 0,77%.

Wall Street était également en baisse, l’indice Dow Jones perdant 0,40% et le Nasdaq 0,95%.

Malgré cette forte baisse, “sans vraiment de cohérence sur les titres affectés”, la séance a été décrite comme “calme”, en l’absence d’indicateurs économiques majeurs, par un vendeur d’actions d’une banque européenne, précisant tout de même que “les gérants et les acteurs du marché n’aiment pas l’incertitude”.

“Les banques et les +valeurs taux+ (sensibles à l’évolution des taux d’intérêts, ndlr) ont été assez malmenées compte tenu des problèmes de Northern Rock pour le court terme et des incertitudes sur l’étendue des dommages des +subprimes+”, les prêts immobiliers à risque aux Etats-Unis, a expliqué le vendeur d’actions interrogé par l’AFP.

La publication des résultats des banques américaines qui commence mardi, pour se poursuivre toute la semaine, sera suivie avec attention.

Mardi, le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine doit rendre sa décision sur son principal taux directeur. Si une baisse semble désormais acquise pour les analystes, ceux-ci s’interrogent sur son ampleur, les prévisions étant très partagées entre une baisse de 25 ou de 50 points de base.

La banque britannique Northern Rock a subi lundi les contrecoups de son emprunts d’urgence auprès de la Banque d’Angleterre. Les clients de l’établissement ont continué de se précipiter aux guichets afin de retirer leurs fonds et le patron de la banque a évoqué une vente de son établissement.

Le titre a chuté de près de 30% pour la deuxième séance consécutive, entraînant les valeurs bancaires européennes et américaines dans son sillage.

Schneider Electric (-5,02% à 87,83 euros) a reculé après des commentaires prudents effectués par son PDG Jean-Pascal Tricoire lors d’un voyage récent en Inde, sur un possible retournement de conjoncture économique.

“Selon les Echos, (…) il n’exclut pas que la crise des crédits risqués américains puisse affecter le reste de l’économie”, ont observé les analystes de Natixis dans une note à leurs clients.

Nexity (-6,56% à 39,47 euros) et Eiffage (-4,05% à 71,87 euros) ont subi la défiance des investisseurs envers les secteurs de l’immobilier et de la construction après les propos du président de la Réserve fédérale américaine Alan Greenspan sur une “chute plus importante que prévu” de l’immobilier aux Etats-Unis.

Alstom (-4,32% à 137,13 euros) a fait les frais de prises de bénéfices, après être monté la semaine dernière sur des rumeurs de fusion avec Areva.

Alcatel-Lucent (-5,23% à 6,16 euros) a subi l’abaissement de la recommandation d’UBS à “neutre” après les fortes baisses de jeudi et vendredi dans le sillage de l’avertissement sur résultats causé par des commandes moins solides qu’espérées en Amérique du Nord.

Sanofi-Aventis (-2,31% à 60,08 euros) a tenu lundi une conférence de présentation des futurs médicaments, qui a apporté des bonnes nouvelles concernant les produits en phase III mais aussi fait état de retards pour d’autres médicaments.

Société Générale (-2,31% à 110,88 euros), Dexia (-2,10% à 20,51 euros), BNP Paribas (-2,40% à 71,95 euros) et Crédit Agricole (-1,42% à 26,45 euros) ont été entraîné à la baisse sur fonds d’incertitudes sur le secteur bancaire.

Poweo (-11,69% à 28,81 euros), fournisseur privé français d’énergie, a enregistré une perte de 21,4 millions d’euros pour le premier semestre, plombé par un hiver inhabituellement doux. Il avait réalisé un bénéfice de 8,9 millions d’euros au premier semestre de 2006.

Business Objects (+4,69% à 32,56 euros) a signé la plus forte hausse des actions du Service de règlement différé après que Le Figaro a annoncé samedi qu’il serait à la recherche d’un repreneur, ajoutant que cinq candidats au rachat seraient sur les rangs.

Le CAC 40 en direct

 17/09/2007 16:17:52 – © 2007 AFP