[17/09/2007 15:29:37] PARIS (AFP) Le laboratoire français Sanofi-Aventis va déposer en 2009 une demande de commercialisation au niveau mondial de sa molécule rimonabant, retoquée aux Etats-Unis contre l’obésité, pour une nouvelle indication, celle du diabète de type II, a-t-il annoncé lundi. Mais le laboratoire n’est pas certain que l’Acomplia obtienne le succès escompté, a déclaré lundi son directeur de la recherche Marc Cluzel. “On est encore au milieu du gué, on ne sait pas s’il ira au bout du succès qu’on a prédit”, a déclaré M. Cluzel, au sujet du rimonabant, commercialisé en Europe sous le nom Acomplia. Jusqu’à son rejet en juin par les autorités américaines, Sanofi-Aventis tablait sur environ 3 milliards de dollars de ventes mondiales pour ce produit Au total, Sanofi-Aventis pourrait déposer 31 dossiers de demande d’autorisation de nouveaux produits d’ici fin 2010, a-t-il précisé lors de la première journée de présentation de sa recherche et développement. Le numéro quatre mondial de la pharmacie a également confirmé son intérêt pour des acquisitions dans les biotechnologies et mis l’accent sur les perspectives offertes par les vaccins alors que les politiques de santé s’orientent vers une logique de “prévention” dans un souci d’économies. Concernant la molécule rimonabant, le groupe a élargi de manière “très significative” son programme d’étude clinique dans le diabète de type II, avec plus de 5.700 patients étudiés, et lancera au premier trimestre de 2008 une étude la comparant au dernier produit approuvé dans cette indication. “Le dépôt d’enregistrement mondial dans cette indication est prévu en 2009”, a précisé le groupe dans un communiqué. La molécule rimonabant a été autorisée en Union européenne en juin 2006 pour traiter certains patients souffrant d’obésité. Elle y est aujourd’hui commercialisée sous la marque Acomplia. Mais aux Etats-Unis (marque Zimulti), elle a été retoquée par des experts sanitaires en juin, ce qui avait provoqué une chute du titre et l’inquiétude des investisseurs, qui doutent depuis des perspectives du groupe. Lundi matin à 09H35 (07H35 GMT), le titre perdait 1,80% à 60,40 euros à la Bourse de Paris, dans un marché en rempli de 1,10%. Evoquant la possibilité de voir un jour Zimulti autorisé sur ce marché crucial, le directeur de la recherche Marc Cluzel a évoqué “un délai de quatre ans” –soit 2011 et les résultats d’une étude phare (Crescendo), menée sur 11.000 patients–, lors d’une réunion avec la presse. M. Cluzel a par ailleurs confirmé l’intérêt du groupe pour des acquisitions dans les biotechnologies, domaine qui fait aujourd’hui partie de ses “faiblesses”. “Avoir de l’expertise dans ce domaine prend du temps”, a-t-il justifié. “Nous sommes à la recherche de capacités de production dans les biotechs”, a-t-il ajouté. Sanofi-Aventis a également fait valoir son offensive sur le front de la lutte contre le cancer: “27 études de phase III sont en cours ou devraient débuter en 2007”, et les premières demandes d’enregistrement de VEGF Trap et S-1 seront déposées en 2008. Marc Cluzel a par ailleurs estimé qu’à l’avenir, le segment des vaccins sera “le meilleur” pour les laboratoires, alors que les politiques de santé, jusqu’à présent axées sur le “curatif”, s’orienteront à l’avenir vers le “préventif”, dans un contexte de recherche d’économies de coûts. Le laboratoire estime que le marché mondial des vaccins devrait “doubler d’ici 2016”, à 22-24 milliards de dollars. De nouvelles études du groupe sur des vaccins contre la grippe pandémique (virus H5N1) ont donné des résultats “très positifs”, et en matière de grippe saisonnière, deux nouveaux vaccins seront soumis à autorisation en 2007 et 2008. Par ailleurs, alors que les brevets protégeant l’anti-coagulant Lovenox ont déjà commencé à tomber (aux Etats-Unis au printemps), le laboratoire affirme que l’AVE 5026, étudié en phase II, a donné des résultats “indiquant clairement une efficacité potentiellemment supérieure à Lovenox, avec un profil de tolérance comparable”. |
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