[17/09/2007 21:14:35] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a terminé sur une note négative lundi, à la veille d’une réunion très attendue de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur le coût du crédit: l’indice Dow Jones a perdu 0,29% et le Nasdaq 0,79%. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a lâché 39,10 points pour clôturer à 13.403,42 points, tandis que l’indice composite du Nasdaq, à forte pondération technologique, a abandonné 20,52 points à 2.581,66 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a pour sa part cédé 0,51% (-7,60 points) à 1.476,65 points. “La séance a été un peu nerveuse étant donné la grande décision que nous attendons demain” de la part de la Fed, a commenté Mace Blicksilver, analyste à la Marblehead Asset Management. “Il y a eu quelques ventes, mais ce n’est rien vu que la semaine dernière a été solide. Donc ce n’est pas surprenant qu’il y ait eu quelques prises de bénéfices”, a-t-il ajouté. Pour les analystes de Natixis, le marché a connu “peu de mouvements (…) dans l’attente du FOMC” (comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine), écrivent-ils dans une note. La banque centrale tient en effet mardi une de ses réunions les plus attendues et les plus incertaines depuis des années, d’autant plus qu’elle intervient en pleine crise du marché du crédit, qui secoue les places financières mondiales depuis plusieurs semaines. Les investisseurs attendent notamment un geste de la Fed pour limiter la propagation au reste de l’économie de la crise des prêts hypothécaires à risque (“subprime”). Si l’idée d’une baisse du taux directeur de la Fed (“Fed funds”) est majoritairement partagée, le doute persiste quant à l’ampleur de cet assouplissement monétaire, de 25 ou 50 points de base. Le “Fed funds” est actuellement fixé à 5,25%. “Quelle que soit l’ampleur de la baisse décidée par la Fed demain, la première réaction du marché va être la déception. Mais après, les investisseurs se diront que c’était la chose à faire, donc je pense que la Bourse va se reprendre et monter”, estime M. Blicksilver, qui parie sur une réduction de 25 points de base. Les analystes de Natixis estiment pour leur part que “les destructions d’emplois qui se rajoutent à une crise immobilière et financière militent pour 50 points de base”. Mais ils n’excluent pas un scénario à deux étapes, estimant qu’une baisse de 50 points pourrait “prêter le flanc aux critiques (…) et valider les craintes que la situation soit plus grave que prévu”. Par ailleurs, l’ancien président de la Fed, Alan Greenspan, a ravivé les angoisses des investisseurs, en prédisant lundi dans le Financial Times que la baisse des prix immobiliers aux Etats-Unis serait “plus importante que ce que la plupart des gens attendent”. Plus exposées au marché du “subprime”, les valeurs financières ont pour la plupart pâti de la défiance des investisseurs: Merril Lynch (-1,83% à 72,82 dollars), Lehman Brothers (-0,88% à 58,62 dollars), Citigroup (-0,61% à 46,03 dollars) et JP Morgan (-0,25% à 45,29 dollars). Le géant de l’informatique Microsoft a aussi clôturé en baisse de 0,31% à 28,72 dollars, après la confirmation de sa condamnation pour abus de position dominante lundi par la justice européenne, ainsi que de l’amende astronomique dont il avait écopé. Le marché obligataire a fini quasi stable. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 4,470% contre 4,462% vendredi soir, et celui à 30 ans a baissé à 4,714% contre 4,724%. |
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