[18/09/2007 09:56:49] MADRID (AFP) Le président du l’organisation du patronat espagnol (CEOE), Gerardo Diaz Ferran, a estimé mardi à Madrid que les niveaux d’inflation sous contrôle en Europe devraient permettre à la Banque centrale européenne (BCE) de baisser ses taux directeurs. “Il nous semble (que les niveaux de l’inflation rendent) possible une baisse (des taux d’intérêt) qui aiderait toutes les familles et entreprises”, a-t-il affirmé mardi devant un parterre d’entrepreneurs, personnalités politiques et journalistes. Début septembre, la BCE a renoncé à relever le coût du crédit dans la zone euro comme envisagé début août, préférant attendre un retour au calme des marchés, mais les gardiens de l’euro ont insisté sur le fait que la hausse n’était que reportée et pas abandonnée. Lors de son intervention, M. Diaz Ferran a salué le comportement de la BCE au cours de la crise financière actuelle, et lui a demandé de “continuer d’injecter des liquidités tant que durent les turbulences”. Au cours des dernières semaines, la BCE a massivement injecté de l’argent sur le marché financier pour pallier le manque de liquidités né du manque de confiance entre banques, consécutives à la crise des crédits subprimes aux Etats-Unis. Mais lundi, elle a évalué à 117,5 milliards d’euros le besoin hebdomadaire en liquidités des banques de la zone euro, un montant nettement plus faible que les semaines précédentes. Cela suggère que la BCE va procéder à un gros retrait de liquidités du circuit bancaire d’une semaine à l’autre. La Banque centrale a déjà fait savoir qu’elle souhaitait pouvoir absorber progressivement les réserves excédentaires qui s’y sont accumulées. M. Diaz Ferran, lui, a demandé mardi “qu’on ne nous coupe pas les crédits”. Concernant l’économie espagnole, il a estimé que “les fondamentaux sont solides et pourront résister si la situation ne se prolonge pas de manière excessive”. “Des secteurs aussi importants que les services, qui représentent 60% du PIB, se comportent bien. Seul le secteur de la construction a montré une certaine faiblesse”, a-t-il analysé. “La demande des ménages a conservé sa tendance forte, avec une légère décélération, et les investissements des entreprises conservent leur dynamisme”, selon M. Diaz Ferran. Pratiquement tous les acteurs de l’économie espagnole insistent sur le fait que cette dernière est suffisamment solide pour résister à la crise actuelle, et que le secteur bancaire ne risque pas d’être contaminé par les problèmes de crédit, de manque de liquidités et d’impayés. |
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