Wall Street accentue sa progression en mi-séance

 
 
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La Bourse de New York, le 27 février 2007 (Photo : Stephen Chernin)

[18/09/2007 17:05:22] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York accentuait sa progression mardi en milieu de séance, les investisseurs restant toutefois prudents dans l’attente de la décision cruciale de la banque centrale américaine (Fed) sur ses taux d’intérêt : le Dow Jones gagnait 0,72%, tandis que le Nasdaq prenait 0,57%.

Vers 15H50 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) avançait de 97,14 points à 13.500,56 points et l’indice composite du Nasdaq progressait de 14,82 points à 2.596,48 points.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 prenait, quant à lui, 0,79% (+11,64 points) à 1.488,29 points.

Lundi, Wall Street avait clôturé en baisse: le Dow Jones avait abandonné 0,29%, le Nasdaq 0,79% et le SP 500 0,51%.

Cette hausse s’explique par “des attentes d’une réduction d’un quart de point à un demi-point de pourcentage du taux directeur de la Fed, surtout que les informations sur le front de l’inflation sont bonnes”, a commenté Hugh Johnson, analyste chez Johnson Illington Advisors.

En effet, les prix à la production ont fortement reculé de 1,4% en août par rapport à juillet aux Etats-Unis –soit la plus forte baisse depuis octobre 2006– selon les chiffres publiés mardi, augmentant “indiscutablement la probabilité d’une réduction des taux par la Fed, c’est une bonne nouvelle pour le marché”, estime l’analyste.

La Fed a débuté mardi une réunion déterminante pour l’économie américaine sous l’oeil anxieux des marchés financiers, qui espèrent être rassurés par une baisse significative de son principal taux directeur (Fed Funds) dans un contexte de crise profonde du marché du crédit.

Le communiqué final doit être publié aux alentours de 14H15 locales (18H15 GMT).

Si le principe d’un assouplissement monétaire est unanimement admis, les spéculations vont bon train sur son ampleur. “Il y a encore quelque temps la question était “va-t-elle baisser ses taux ?” Cette question est devenue “de combien de points de pourcentage va-t-elle le faire ? “, explique Al Goldman, analyste chez A.G Edwards.

Une baisse des taux “constituerait un effort pour contenir les risques pesant sur la croissance”, estime notamment Robert DiClemente, économiste de Citigroup qui table sur une réduction d’un demi-point de pourcentage du “Fed Funds”.

Le principal taux directeur de la Fed est fixé à 5,25% depuis juin 2006.

D’autres analystes comme ceux de Natixis tablent sur un scénario à deux étapes et jugent que la Fed pourrait ainsi ouvrir la porte à de nouveaux assouplissements de sa politique monétaire à l’avenir.

Du fait de la crise des prêts hypothécaires à risque aux Etats-Unis (“subprime”), les liquidités nécessaires à l’activité économique se sont largement taries, les banques ne se faisant plus confiance entre elles pour se prêter de l’argent.

Par ailleurs, les résultats meilleurs que prévu de la quatrième banque du pays, Lehman Brothers, affectée par la crise du “subprime”, soutenaient aussi la tendance, expliquent les analystes.

Le chiffre d’affaires du géant bancaire a progressé de 3% d’une année sur l’autre, indiquant que “les dommages provenant du +subprime+ vont être limités et qu’ils ne vont plus s’amplifier”, estime M. Johnson.

Le cours de l’action bondissait de 3,12% à 60,45 dollars.

Dans son sillage, la plupart des valeurs financières évoluaient aussi dans le vert. Bank of America, la deuxième banque américaine, dont les résultats du troisième trimestre seront affectés par la crise actuelle du marché du crédit, gagnait 0,79% à 49,91 dollars. JP Morgan (+1,37% à 45,91 dollars), Citigroup (+1,52% à 46,73 dollars) avançaient aussi nettement.

Le marché obligataire était en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 4,489% contre 4,470% lundi soir et celui à 30 ans à 4,726% contre 4,714%.

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 18/09/2007 17:05:22 – © 2007 AFP