[18/09/2007 17:36:59] PARIS (AFP) Après un essoufflement l’an dernier, la photographie numérique en France retrouve des couleurs, stimulée par le décollage des ventes d’appareils reflex et l’avènement de nouveaux usages comme les cadres numériques et les albums personnalisés. “Le marché est repassé au vert”, s’est félicité mardi Marc Héraud, secrétaire général du Syndicat des entreprises de l’Image, de la Photographie et de la Communication (Sipec), lors de la présentation du Salon de la photo, qui se tiendra du 3 au 7 octobre porte de Versailles à Paris. Sur les sept premiers mois de l’année, les ventes d’appareils ont progressé de 12% en volume et de 3,6% en valeur pour un marché estimé à 1,2 milliard d’euros, selon les chiffres de l’institut Gfk qui table sur un retour à la croissance en 2007, après avoir fait état de prévisions pessimistes en début d’année. Et la marge de progression semble encore belle : quand l’argentique équipait 85 à 90% des foyers, la part du numérique approche seulement les 60%, incitant les acteurs du secteur à la confiance. Dix ans après l’apparition des premiers modèles numériques, qui ont relégué au placard pellicules et boîtiers argentiques, les amateurs de photo profitent de prix qui fondent à vue d’oeil pour s’équiper ou remplacer leur appareil, qu’ils tiennent vite pour désuet. “Le consommateur n’attend pas que son appareil ne fonctionne plus pour le renouveler”, souligne Matthieu Cortesse de Gfk. Ainsi, un quart des Français en changent après deux ans d’utilisation. D’autant plus que la panoplie mise à leur disposition s’enrichit constamment pour combler “tous les goûts et tous les usages”, poursuit l’analyste. Dans un même foyer, les femmes opteront pour des appareils très fins s’apparentant à un bijou et tenant dans le sac à main, le chef de famille qui se veut expert préfèrera un reflex, et les enfants baroudeurs choisiront des appareils costauds et étanches. Toujours en tête des ventes, les compacts stagnent toutefois en valeur, voire reculent en raison de la chute des prix, les premiers modèles s’arrachant autour de 100 euros. Face à ce constat, les groupes venus de l’électronique mettent de plus en plus l’accent sur des boîtiers plus perfectionnés, de type reflex (optiques interchangeables) ou “bridge” (optique fixe, mais zoom optique puissant), à mi-chemin entre compact et reflex. Devenu plus accessible (prix moyen de 740 euros), ce type de produits destinés aux photographes avertis, est en plein essor depuis le début de l’année. Pour rivaliser avec les spécialistes de la photo comme Canon, Nikon ou Olympus sur ce créneau-là, Panasonic, numéro un de la photo en France, s’appuie notamment sur son partenariat avec le prestigieux fabricant allemand Leica. Sur le même principe, Sony a racheté Konica-Minolta et Samsung s’est allié avec Pentax. En parallèle, les cadres numériques explosent, “cadeau typique pour la fête des mères ou les grand-parents”, note M. Cortesse. Encore tout jeunes, ces produits où on peut faire défiler les photos poussent vers la sortie les imprimantes standard. Leurs ventes devraient s’élever à 500.000 cette année et à un million en 2008, contre 130.000 en 2006. Avec internet, ajoute-t-il, se développent également “tous les produits à valeur ajoutée, comme les +fun products+ (qui consistent à imprimer des photos sur des tasses, tapis de souris, coussins, calendriers….) et surtout les albums” personnalisés qu’on commande en plusieurs exemplaires pour les distribuer autour de soi et partager ses photos avec famille et amis. |
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