Ça y est, nous y sommes…joyeux Ramadan ! Le mois le plus étrange de
l’année et que chacun prend toute la liberté de comprendre à sa guise. Pour
les uns, qui semblent de plus en plus rares, il signifie la permanence de la
tradition arabo-musulmane, le renouvellement du mystère de la foi… En somme,
des considérations spirituelles sur lesquelles les avis convergent mais où
les pratiques diffèrent.
Car, pour d’autres, le Ramadan est une porte grande ouverte sur les
exagérations de consommation et de comportement avec l’argument suivant :
nous faisons le jeûne, alors il faut nous laisser tranquilles. Evidemment,
personne ne se rappelle que les premiers pratiquants faisaient la guerre au
mois de Ramadan.
En un mot comme en cent, il nous semble tout à fait injuste que les chefs
d’entreprise payent toutes ces exagérations et tolèrent que certains de
leurs employés soient incapables de rendement dans les règles à cause d’une
veillée ou de la lourdeur d’un gueuleton.
Le Ramadan ne devrait plus être une période de psychose pour l’entreprise,
une période dont elle a peur alors qu’elle sait qu’elle va en voir de toutes
les couleurs de la part de ses employés, une période encore plus vicieuse
que les deux mois de la séance unique où les rendements vacillent et
titubent sur place…
Mais comment convaincre tout le monde que le Ramadan n’est pas un
‘’défouloir’’, ni une espèce de terrain hors du temps et de l’espace ? On en
a parlé depuis des années et des années mais sans résultat… ! Pourtant il
reste un point sur lequel on n’a peut-être pas assez réfléchi aussi bien à
propos de la séance unique que du Ramadan (qui est aussi en séance unique) :
la solution ne serait-elle pas de ne plus jamais pratiquer de séance unique
comme partout dans le monde et surtout en Europe ?
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