Le pétrole atteint un nouveau record à New York (82,38 dollars)

 
 
CPS.HKR20.180907223211.photo00.quicklook.default-245x172.jpg
Courtiers au New York Mercantile Exchange, le 12 septembre 2007 (Photo : Chris Hondros)

[18/09/2007 20:32:46] NEW YORK (AFP) Les prix du pétrole sont montés mardi à New York à de nouveaux records, dépassant les 82 dollars après la clôture, à la suite de la décision de la Réserve fédérale (Fed) de baisser ses taux.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en octobre a grimpé de 94 cents pour terminer la séance à 81,51 dollars, un record de clôture. Un peu après la clôture, les cours ont encore progressé lors des échanges électroniques jusqu’à 82,38 dollars, un nouveau record historique.

Sur l’Intercontinental Exchange de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a pris 61 cents, finissant à 77,59 dollars. Il est monté jusqu’à 78,60 dollars, à quelques cents de son record historique du 7 août 2006 (78,64 dollars).

Le marché du pétrole, en forte hausse depuis plusieurs jours, a connu un nouveau coup de fouet avec l’annonce de la décision de la Fed.

A l’issue de la réunion de son comité de politique monétaire, la banque centrale américaine a décidé de réduire son principal taux directeur d’un demi-point de pourcentage (ou 50 points de base) à 4,75% et également de baisser de 50 points de base son taux d’escompte à 5,25%, invoquant une “augmentation de l’incertitude sur les perspectives économiques”, liées aux turbulences sur les marchés financiers.

Les marchés comptaient largement sur un tel choix de la Fed pour limiter l’impact de la crise des prêts immobiliers à risque (“subprime”) sur l’économie et donc sur la demande énergétique. Mais l’ampleur de la baisse était incertaine.

“La réponse initiale (du marché à la décision de la Fed) a été clairement positive, car la Fed a montré qu’elle allait être agressive” face aux signes de ralentissement économique, a expliqué Eric Wittenauer, analyste d’AG Edwards.

Outre cette décision fortement attendue, “il y a beaucoup d’éléments qui poussent les prix”, a souligné M. Wittenauer.

Le marché continue de s’inquiéter de l’état des réserves américaines de pétrole à l’approche de l’hiver. Or, les prévisions pour le rapport du Département américain à l’Energie (DoE), qui sera publié mercredi, font état d’une nouvelle baisse, a indiqué l’analyste.

Pour la semaine achevée le 14 septembre, les premières estimations prévoient une baisse de 2 millions de barils des stocks de brut.

Par ailleurs, plusieurs dossiers géopolitiques restent haussiers pour le pétrole. Dans le nord de l’Irak, un oléoduc de pétrole a été saboté et endommagé par des insurgés mardi près de la ville de Baiji.

Enfin, après le passage des cyclones Dean et Humberto, “certains météorologistes prévoient encore la formation de nouveaux cyclones d’ici la fin de la semaine”, a indiqué M. Wittenauer.

Lors de la saison des ouragans dans le bassin Atlantique, qui dure de juin à novembre, les investisseurs restent très nerveux par crainte qu’un cyclone endommage les infrastructures pétrolières du Golfe du Mexique, comme cela avait été le cas en septembre 2005 avec les ouragans Katrina et Rita.

 18/09/2007 20:32:46 – © 2007 AFP