[18/09/2007 22:23:20] NEW YORK (AFP) Le pétrole a touché un nouveau record historique mardi à New York, alors que le marché s’inquiète des approvisionnements pétroliers et que la Réserve fédérale a baissé ses taux d’un demi-point de pourcentage, ce qui est de nature à soutenir la demande pétrolière. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en octobre a clôturé en hausse de 94 cents à 81,51 dollars, un record de clôture. Un peu après la clôture, les cours ont encore progressé lors des échanges électroniques jusqu’à 82,38 dollars, un nouveau record historique. Depuis qu’il a passé le seuil des 80 dollars pour la première fois mercredi dernier, le cours du baril enfonce record sur record. Sur l’Intercontinental Exchange de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a pris 61 cents, finissant à 77,59 dollars. Il est monté jusqu’à 78,60 dollars, à quelques cents de son record historique du 7 août 2006 (78,64 dollars). Le marché du pétrole a connu un nouveau coup de fouet à New York avec l’annonce de la décision de la Fed. La banque centrale américaine a décidé de réduire son principal taux directeur d’un demi-point de pourcentage (ou 50 points de base) à 4,75% et également de baisser de 50 points de base son taux d’escompte à 5,25%, invoquant une “augmentation de l’incertitude sur les perspectives économiques”, liées aux turbulences sur les marchés financiers. Cette baisse des taux est perçue comme pouvant relancer une économie américaine en net ralentissement et dissipant les craintes de voir ralentir la demande pétrolière du premier consommateur mondial. “La réponse initiale (du marché à la décision de la Fed) a été clairement positive, car la Fed a montré qu’elle allait être agressive” face aux signes de ralentissement économique, a expliqué Eric Wittenauer, analyste d’AG Edwards. Par ailleurs, les analystes s’inquiètent du niveau, qu’ils jugent alarmant, des réserves pétrolières mondiales et craignent des pénuries de pétrole au quatrième trimestre. La décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de pomper 500.000 barils supplémentaires à compter du 1er novembre n’a pas produit l’effet escompté par le cartel, qui pensait ainsi calmer la flambée des prix. Le marché a accueilli avec scepticisme cette annonce, la jugeant insuffisante et trop tardive au vu de l’état des réserves pétrolières. L’état des réserves pétrolières américaines préoccupe tout particulièrement le marché. La semaine dernière, l’annonce surprise d’un plongeon des stocks de brut avait fait bondir le pétrole au dessus des 80 dollars, pour la première fois de son histoire. Pour la semaine écoulée le 14 septembre, les analystes s’attendent à de nouvelles baisses: un déclin de 2 millions pour les stocks de brut et de 800.000 barils pour les réserves d’essence. Dans ce contexte hyper sensible, le moindre élément peut jeter de l’huile sur le feu. Une note de recherche de Goldman Sachs publiée lundi semble ainsi avoir participé à l’escalade des prix: les analystes de la banque ont relevé leur prévision du prix du baril pour fin 2007 à 85 dollars, contre 72 dollars auparavant, “avec des risques importants de pics au-dessus de 90 dollars le baril”. Ils ont également émis une prévision à 95 dollars le baril pour 2008. Les cours sont également soutenus par l’activité cyclonique dans le bassin atlantique qui dure jusqu’en novembre et par la crainte d’un regain de tensions géopolitiques. |
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