[19/09/2007 06:16:19] WASHINGTON (AFP) Le Tchèque Josef Tosovsky, rival du Français Dominique Strauss-Kahn pour la direction du Fonds monétaire international (FMI), a souhaité mardi que chacune des nations membres de l’institution puisse vraiment y faire “jeu égal”. “Si le Fonds veut exercer une surveillance plus robuste et jouer un plus grand rôle dans les grands problèmes actuel, il faut qu’il y ait – et qu’on ait globalement le sentiment qu’il y ait – des conditions de jeu vraiment équitables”, a-t-il dit aux membres du conseil d’administration du Fonds. Les 185 pays membres de l’institution, “doivent avoir la certitude qu’ils seront traités uniformément”, a-t-il souligné: “que les différences dans les recommandations qui leur sont faites sont dues aux situations différentes dans lesquelles ils se trouvent, pas aux différents degrés d’influence qu’ils ont au sein de l’institution”. Après soixante années d’existence, le FMI est aujourd’hui confronté à une crise de représentativité. Les pays émergents disputent aux Etats-Unis et à l’Europe la prédominance traditionnelle qu’ils exercent sur les grandes orientations stratégiques et leur contrôle des instances de direction. “Il est difficile de prétendre que le Fonds traite chaque pays de façon équitable quand le système de voix et de représentation est à ce point déconnecté des réalités actuelles de l’économie mondiale”, a-t-il insisté. M. Tosovsky a jugé que la réforme des voix et des quotas, engagée à l’automne 2006 au bénéfice de la Chine, de la Corée du Sud, de la Turquie et du Mexique, n’était “rien d’autre qu’un acompte”. Les deux candidats à la direction du Fonds sont auditionnés cette semaine par le conseil d’administration. M. Tosovsky, banquier central de carrière, brièvement Premier ministre, a été le premier à être entendu. Son concurrent français doit être auditionné jeudi. Les membres du conseil auront ensuite plus d’une semaine pour délibérer, avant de se prononcer, sous forme de vote, le 28 septembre. |
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