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[19/09/2007 16:51:07] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a fini en très forte hausse mercredi, le CAC 40 gagnant 3,27% après avoir déjà pris 2,02% mardi, dopée par l’ampleur de la baisse des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine, qui a permis un rebond spectaculaire dans la banque et l’immobilier. L’indice parisien a pris 181,47 points à 5.730,82 points, dans des échanges de 11 milliards d’euros. Selon Euronext, c’est la plus forte hausse du CAC 40 depuis le 14 mars 2003. Au delà de cette date, qui s’inscrivait dans le contexte particulier de l’invasion américaine en Irak, il faut remonter au 5 décembre 2001 pour retrouver une hausse aussi forte du CAC 40, avec le bond de 3,27% opéré le 5 décembre 2001. Le marché parisien a balayé mercredi les inquiétudes causées par les nouveaux records du pétrole pour afficher une hausse de 5,4% en deux jours, après avoir déjà engrangé 2,02% mardi. Londres a pris mercredi 2,81%, Francfort 2,32% et l’Eurostoxx 2,92%. “Pendant très longtemps, on a eu une incertitude sur ce que ferait la Fed, alors que d’habitude il y a toujours de petites indications pour anticiper. La décision est très bonne, d’autant que (le président Ben) Bernanke a la réputation de vouloir des objectifs sur l’inflation”, a commenté un analyste. La Réserve fédérale américaine a abaissé mardi son principal taux directeur à 4,75% contre 5,25% avant, une décision qui devrait apporter une bouffée d’oxygène aux Américains qui ne parviennent plus à rembourser leur emprunt immobilier et risquent de voir leur logement saisis. Pour l’association Center for American Progress, 2,2 millions d’Américains risqueraient de perdre leur logement dans cette crise. Les agents économiques pourront également “parier sur le +scénario 98+ et anticiper une nette accélération de l’activité économique l’année prochaine”, ont commenté les analystes du courtier Aurel Leven. A la fin de l’année 1998, la Réserve fédérale américaine avait été contrainte d’abaisser ses taux d’intérêt en raison des conséquences de la faillite du fonds spéculatif LTCM (Long Term Capital Management). Sur la seule année 1999, le CAC avait ensuite gagné 51%. Toutefois, cette baisse des taux soulève des interrogations. “Elle risque de relancer les anticipations que la crise actuelle traversée par les Etats-Unis est grave”, a nuancé Aurel Leven. “A court terme, cette action est positive pour la confiance des investisseurs, notamment sur le marché actions, mais ne risque-t-elle pas de créer une nouvelle bulle spéculative sur un marché dans les prochains mois?”, s’interroge Aurel Leven. “La politique monétaire va devenir globalement très expansionniste: croissance rapide des liquidités, baisse des taux aux Etats-Unis. Les conditions vont donc être mises en place pour qu’apparaisse, dans peu de temps, une nouvelle bulle de prix d’actifs liée à un excès d’endettement”, a aussi déclaré Patrick Artus, chef-économiste de Natixis. Le secteur de l’immobilier, qui avait déjà fortement monté mardi, a signé à nouveau mercredi les plus fortes hausses, avec Icade (+9,34% à 47,29 euros) ou Foncière Klépierre (+7,60% à 40,49 euros). Même le Crédit Agricole (+2,16% à 25,97 euros) a profité de la fête malgré une perte sur le marché du crédit, qui pourrait s’élever à 250 millions d’euros, selon la banque, et qui lui a valu une volée de bois vert de la part des analystes en raison d’un contrôle des risques insuffisant. Vallourec (+5,32% à 199,61 euros) a été dopé par le nouveau record des cours du pétrole, qui sont montés jusqu’à 82,51 dollars le baril, un nouveau record historique, après l’annonce mercredi par le département américain de l’Energie (DoE) d’un nouveau recul des stocks de brut, plus important que prévu. |
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