[19/09/2007 08:06:10] FRANCFORT (AFP) Berlin se prépare à l’éventualité d’entrer directement au capital du groupe européen d’aéronautique EADS en 2010 à la place du consortium d’investisseurs et d’Etats régionaux allemands, selon un responsable du gouvernement cité mercredi par la presse. “Nous menons tous les préparatifs pour pouvoir exercer les droits d’options” sur un paquet de 7,5% détenu actuellement par un consortium de Länder et d’investisseurs, a déclaré Peter Hintze, secrétaire d’Etat au ministère de l’Economie selon des propos rapportés par le Financial Times Deutschland. “Il n’y a pas encore de décision politique à ce sujet”, a toutefois précisé M. Hintze, coordinateur du gouvernement pour les questions d’aéronautique et d’espace. En mars, le consortium d’investisseurs, majoritairement allemands, avait acheté pour quelque 1,5 milliard d’euros une part de 7,5% du capital de la maison mère d’Airbus mise en vente par le constructeur automobile DaimlerChrysler. Ce dernier a gardé les droits de vote du paquet, pour garantir l’équilibre franco-allemand au sein d’EADS. Le contrat passé avec ces 15 investisseurs prévoit la possibilité de revoir la réorganisation du capital à partir de la mi 2010, rappelle le journal, et cela pourrait être l’occasion pour l’Etat allemand de devenir actionnaire direct d’EADS s’il le souhaitait. Daimler détient actuellement 22,5% du capital et des droits de vote d’EADS. Côté français, l’Etat possède une part de 15% et le groupe Lagardère 7,5%. L’équilibre franco-allemand au sein du capital est jugé essentiel par les deux parties, qui vont parallèlement plancher sur les moyens de protéger les technologies d’EADS en matière d’aéronautique civile et de défense de l’appétit d’investisseurs étrangers. “La France et l’Allemagne vont bientôt entamer leurs négociations sur la façon de préserver les intérêts stratégiques des deux pays dans cette industrie clé”, avait déclaré M. Hintze mardi au sortir d’une réunion entre la chancelière Angela Merkel, les Etats régionaux possèdant des usines Airbus sur leurs terres et le président de DaimlerChrysler, Dieter Zetsche. |
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