La Tunisie s’est fixé comme objectif d’augmenter considérablement la
contribution des services à haute valeur ajoutée dans le PIB. Selon un
expert de ce domaine, ceci ne pourra
se faire, à notre avis, que par le recours à l’externalisation et ce de deux
manières :
D’abord par le développement des services d’externalisation au
profit des administrations mais aussi des grandes entreprises publiques et
privées tunisiennes ; ensuite, en développant les actions d’exportation des
services d’externalisation. Il va plus loin en soulignant que ces deux actions doivent être
menées conjointement. Il ne
faut pas espérer développer l’exportation sans développer le marché local.
En tout cas pour les prestataires étrangers, leur réflexe c’est de savoir
si de tels services existent déjà en Tunisie. Prenant le cas du Maroc, il
faut rappeler
que l’installation du plus grand centre d’appels dans ce pays s’est fait
initialement pour les besoins de Maroc Telecom et non pour l’export. Mais
après avoir goûté aux avantages offerts par le site Maroc, il s’y est
développé et continue sur la même lancée.
Pour la Tunisie, on a développé une vision très optimiste de l’avenir de ce créneau,
et ce même si la situation n’a pas beaucoup évolué. Explication de notre
expert : ”En Tunisie, si nous prenons le cas du secteur financier, les banques ou
assurances étrangères qui investissent ici chez nous ou prennent des
participations dans le cadre d’opérations de privatisation, elles auront tendance
-ce qui est tout à fait naturel- à externaliser une partie de leur activité
dans un souci d’efficacité. Dans le cas des services nécessitant une
technicité en banque, finance ou assurance, mais qui n’ont pas de prestataire
tunisiens (performants ou non) en raison d’une absence de pratique
d’externalisation dans le secteur, il est normal de s’adresser à des
prestataires étrangers avec lesquels le nouveau partenaire est habitué à
travailler’… Cependant, si nos banques et assurances avaient pris la peine d’externaliser
en Tunisie, leurs nouveaux partenaires continueraient, probablement, à travailler
avec le partenaire local et, atteindraient un certain degré de satisfaction,
et pourraient finir par lui ramener du travail de l’étranger, de ses autres filiales”.
Maintenant que les acteurs économiques autant que l’administration savent ce
qui nous reste à faire, que chacun prenne ses responsabilités… Externalisons
chez nous, entre nous certains de nos services. Cela peut créer des emplois
et surtout permettre à certaines entreprises tunisiennes de se développer à
l’international…
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