[21/09/2007 16:41:55] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a fini en légère hausse vendredi, le CAC 40 progressant de 0,21%, le rebond des valeurs dites cycliques compensant un contexte économique qui paraît de plus en plus difficile pour les entreprises européennes, entre euro fort et pétrole cher. L’indice parisien a gagné 11,89 points pour franchir de très peu la barre des 5.700 points (5.700,65), dans un volume d’échanges de 11,85 milliards d’euros. Jeudi, il s’était replié de 0,73%. Londres a fini en hausse de 0,39%, Francfort de 0,77% et l’Eurostoxx 50 de 0,22%. “Le CAC monte sans qu’on puisse en tirer beaucoup de conclusions. C’est une séance un peu particulière avec un changement dans l’indice Eurostoxx qui tire certaines valeurs à la hausse”, a expliqué à l’AFP un courtier d’une maison de courtage américaine. ArcelorMittal (+3,72% à 54,12 euros), Vinci (+1,86% à 54,18 euros) et Schneider (+1,02% à 94,67 euros) ont intégré vendredi l’Eurostoxx 50. “Les cycliques qui ont été malmenées récemment ont aussi leur part dans la hausse” du CAC, a poursuivi le courtier. L’automobile en a notamment profité, Renault (+3,31% à 100 euros), Peugeot (+0,98% à 56,77 euros) et Michelin (+2,42% à 91,54 euros) étant stimulés par une note de Goldman Sachs, qui a relevé sa recommandation sur le secteur automobile en Europe à “attractif”, contre “neutre” auparavant. Autres valeurs dépendantes de la conjoncture, Alstom (+2,89% à 145,01 euros), Vallourec (+2,36% à 201,74 euros) ou LVMH (+1,42% à 82,82 euros) ont suivi ce mouvement. Le courtier interrogé insistait cependant sur la nécessité d’être “prudent à l’orée d’une saison de résultats de troisième trimestre qui s’annonce plutôt morose”. “Il y a encore des liquidités qui s’investissent sur les marchés d’action, mais à court terme cela risque d’être un peu difficile de soutenir de nouvelles hausses”, a-t-il estimé. La prise de risques ne semblait pas au goût du jour. “Quand on regarde ce que font les opérateurs, ils ne prennent pas d’engagements massifs dans un secteur en particulier, à part dans les télécoms qui ont une croissance stable et sont indifférents aux taux de change”, a-t-il poursuivi. Le contexte économique était toujours aussi défavorable à l’économie européenne vendredi, l’indice PMI de l’institut NTC Economics ayant montré que le secteur des services et de l’industrie manufacturière a enregistré en septembre sa plus faible croissance depuis deux ans. L’euro a atteint vendredi matin un nouveau pic à 1,4120 dollar, et le baril de pétrole se maintenait à des niveaux très élevés, supérieurs à 81,50 dollars. Pernod Ricard (-2,50% à 147,32 euros) a affiché le plus fort recul du CAC 40, accentuant ses pertes après avoir déjà cédé 2,71% jeudi. Les investisseurs craignent de voir le groupe payer trop cher l’éventuelle acquisition d’un producteur de vodka russe, malgré les propos rassurants des analystes. NYSE Euronext (+5,34% à 53,05 euros) a bondi sur fond de projet de prise de contrôle de sa rivale nordique, la bourse OMX, par le Nasdaq et l’opérateur boursier émirati Borse Dubai. Jeudi, les deux sociétés ont annoncé avoir passé un accord de partenariat global pour prendre le contrôle d’OMX. Les valeurs liées à l’immobilier ont bénéficié d’un environnement de taux d’intérêt favorable. Avec les sommets atteints par l’euro, une remontée des taux de la Banque centrale européenne paraît en effet peu probable. Les promoteurs d’immobilier Nexity (+2,21% à 43 euros) tout comme les gestionnaires fonciers Silic (+5,73% à 119,90 euros), Unibail-Rodamco (+1,21% à 186,76 euros), Klépierre (+3,02% à 40,26 euros) et Foncière des Régions (+2,49% à 103,51 euros) étaient en hausse. |
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