Energie : l’allemand EON veut une protection contre les OPA hostiles

 
 
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Le patron du groupe d’énergie allemand Wulf Bernotat, le 3 mai 2007 à Essen (Photo : Michael Gottschalk)

[24/09/2007 09:14:39] BERLIN (AFP) Le groupe allemand d’énergie EON veut une protection de l’Etat contre des rachats hostiles de la part d’entreprises étrangères publiques, a dit son patron au Financial Times Deutschland paru lundi, dans une allusion voilée à ses concurrents français et russes.

“Il est inadmissible que des entreprises, qui sur leur propre marché bénéficient d’une protection étatique, fassent des achats sur des marchés libres comme par exemple l’Allemagne”, a dit Wulf Bernotat au quotidien économique.

“La meilleure solution serait sans aucun doute une privatisation et une libéralisation conséquentes dans tous les pays européens”, a-t-il assuré.

Le patron du géant allemand a toutefois assuré qu’il n’avait “pas de craintes concrètes” d’une Offre publique d’achat hostile (OPA), en faisant valoir qu’EON était la “plus grande entreprise allemande en termes de capitalisation boursière.”

Le groupe est toutefois considéré comme une proie potentielle, faute d’avoir réussi à s’imposer dans la consolidation européenne du secteur, et malgré une récente importante acquisition en Russie. Le numéro deux allemand de l’énergie RWE est aussi dans ce cas.

Les spéculations en Allemagne portent notamment sur les intentions du gazier public russe Gazprom, ainsi que sur les ambitions du français EDF, déjà grand actionnaire du groupe énergétique allemand EnBW.

Le gouvernement allemand réfléchit depuis plusieurs mois à un dispositif permettant de protéger certaines entreprises contre les assauts de fonds d’investissements ou de sociétés étrangères à capitaux publics.

 24/09/2007 09:14:39 – © 2007 AFP