Bourse de Paris stable en attente de signes sur le ralentissement économique

 
 
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Le palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[24/09/2007 16:32:05] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a été quasi stable lundi, le CAC 40 abandonnant 0,14%, lors d’une séance peu agitée, les marchés attendant d’avoir plus d’indications sur l’ampleur du ralentissement économique prévu, alors que s’est poursuivi le mouvement de hausse de l’euro.

L’indice parisien a perdu 8,16 points à 5.692,49 points, dans un volume d’échanges moyen, de 6,55 milliards d’euros. Vendredi, le CAC avait progressé de 0,21%.

Londres a fini en hausse de 0,14%, mais Francfort en recul de 0,08% et l’Eurostoxx 50 de 0,22%.

“Le marché est +mort+, il y a une batterie de statistiques américaines demain (mardi). C’est de l’attentisme avant les chiffres”, a commenté un gérant d’une banque européenne, faisant référence aux ventes de logements anciens pour août et à l’indice de confiance des ménages du Conference Board pour septembre, tous deux à paraître mardi aux Etats-Unis.

Par manque de visibilité, la Bourse de Paris a longtemps hésité sur la direction à prendre, gagnant 0,20% à la mi-journée, alors qu’elle perdait jusqu’à 0,47% en début de séance.

En revanche, toujours orienté à la hausse, l’euro a continué à battre des records, grimpant dans la matinée jusqu’au niveau inédit 1,4130 dollar.

La sortie de crise sur les marchés financiers n’est pas à l’ordre du jour, selon de nombreux opérateurs. Le directeur général du FMI Rodrigo Rato a confirmé cette impression en affirmant ne pas s’attendre à une “prompte résolution” de cette crise. Selon lui, les effets de ces turbulences devraient se faire sentir jusqu’en 2008, surtout aux Etats-Unis.

Schneider Electric (-3,59% à 91,27 euros) a été victime de ce contexte, les analystes de Citigroup et d’Exane BNP Paribas estimant que le groupe est particulièrement exposé à un ralentissement de la croissance aux Etats-Unis.

La crise des prêts hypothécaires à risque (“subprime”) affectait toujours les bancaires. BNP Paribas (-2,27% à 75,32 euros), Crédit Agricole (-0,62% à 27,37 euros) et Société Générale (-1,35% à 118,25 euros) étaient parmi les 21 valeurs en baisse du CAC 40.

Les foncières, en forme vendredi, étaient en retrait lundi. Unibail-Rodamco (-3,46% à 180,30 euros), Klépierre (-2,88% à 39,10 euros), Gecina (-2,33% à 118,97 euros) et Foncière des Régions (-1,92% à 101,52 euros). Dans ce secteur, Icade (+3,47% à 49,15 euros) a bénéficié de l’annonce d’une réorganisation du groupe et de ses filiales qui augmentera son bénéfice net et lui fera économiser des impôts.

Meilleurtaux (+7,44% à 40,13 euros), racheté vendredi par le groupe bancaire Caisse d’Epargne, a décollé lundi à la reprise de sa cotation, dans l’attente d’une offre publique d’achat qui sera obligatoire, avec un prix de 41 euros par action.

Danone (+1,88% à 57,57 euros) a profité du relèvement de recommandation de Credit Suisse à “surperformance”. La banque s’attend à ce que le français devienne le groupe agroalimentaire à la croissance la plus rapide des pays développés, centré sur les catégories de produits et les zones géographiques les plus porteuses.

Areva (-2,10% à 692,15 euros) a souffert des déclarations du patron de Siemens en France, qui a réaffirmé dimanche que le groupe allemand souhaitait “rester” au sein du numéro un mondial du nucléaire, sans exclure une “organisation différente” du groupe nucléaire français.

NYSE Euronext (+5,77% à 56,11 euros) est toujours porté par l’accord entre le Nasdaq et l’opérateur boursier émirati Borse Dubai pour prendre le contrôle de l’opérateur boursier nordique OMX.

Le CAC 40 en direct

 24/09/2007 16:32:05 – © 2007 AFP