La Bourse de Paris a perdu 0,89%, sans panique face aux indicateurs US

 
 
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Le palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[25/09/2007 16:45:15] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a fini en baisse de 0,89% mardi, sans toutefois céder à la panique face à des indicateurs confirmant la réalité du ralentissement de l’économie américaine.

L’indice parisien a perdu 50,90 points à 5.641,59 points, dans un volume d’échanges de 6,93 milliards d’euros. C’est la deuxième séance consécutive de baisse, après 0,14% perdu lundi.

Londres a perdu 1,07%, Francfort 0,24% et l’Eurostoxx 50 0,73%.

Mardi ont été publiés les chiffres des reventes de logements aux Etats-Unis, en baisse de 4,3% en août par rapport à juillet conformément aux prévisions des analystes, et l’indice de confiance des consommateurs américains en septembre, établi par l’institut privé de conjoncture Conference Board, qui est tombé à 99,8 points, son plus bas depuis fin 2005, en deçà des prévisions.

Ces deux indicateurs ont accéléré la baisse de la Bourse de Paris, engagée dès l’ouverture. Après la publication du premier, elle est passée de -1,05% à -1,27%. Après la publication du deuxième, de -1,26% à -1,47%. Mais elle s’est reprise en fin de séance.

“Le moral des ménages plus bas qu’attendu, ce n’est pas une surprise: le consommateur qui regarde la télévision, qui lit les informations, voit que l’économie va mal. C’est normal qu’il perde confiance. Mais sur les ventes de logements, il n’y a pas d’écroulement. Les consommateurs américains vont continuer à dépenser puisque le taux de chômage est historiquement bas”, a expliqué à l’AFP un vendeur d’action parisien.

“Les volumes d’échanges ne sont pas élevés. Il suffit d’un mauvais indice sur l’immobilier et les valeurs de la construction en prennent un coup, comme Saint-Gobain aujourd’hui”, a-t-il ajouté.

Le fabricant de verre, emballages et matériaux de construction Saint-Gobain (-3,65% à 69,92 euros) a signé la plus forte baisse du CAC 40, derrière un autre spécialiste des matériaux de construction, Lafarge (-2,57% à 105,73 euros) et le groupe de BTP Vinci (-2,38% à 53,72 euros).

“Les prises de bénéfices ne sont pas terminées” après la forte hausse de la Bourse en début de semaine passée, a également estimé le vendeur d’action. “Tant qu’on ne sera pas entré dans la saison des résultats de troisième trimestre, dans trois semaines, les marchés continueront à faire le yo-yo”, a-t-il ajouté.

Le distributeur de matériel électrique Rexel (-3,64% à 11,90 euros), et les fabricants Schneider (-0,96% à 90,39 euros) et Legrand (-1,57% à 23,20 euros) ont pâti de leur exposition au marché américain.

Air France-KLM (+2,38% à 24,95 euros) s’est envolé à l’inverse, grâce aux propos de son PDG Jean-Cyril Spinetta dans le quotidien économique La Tribune, où il estime que les objectifs financiers à court terme seront “très facilement respectés”.

EDF (+0,54% à 72,95 euros) a résisté à la baisse du marché, après avoir déjà progressé de 2,86% lundi, sur fond d’indicateurs témoignant d’une solide demande d’électricité en France et en Europe.

Le site internet de Réseau de Transport d’électricité indique en particulier que les réserves hydrauliques françaises baissent rapidement, pour la quatrième semaine consécutive, et ne sont plus qu’à 75% contre 83% quatre semaines plus tôt, un bon indicateur avancé du chiffre d’affaires d’EDF selon les analystes, en raison du rôle joué par les barrages en cas d’accélération de la demande.

Le fabricant de véhicules de loisirs et matériel de camping Trigano (-6,53% à 32,48 euros) a pâti d’une prévision de résultat opérationnel courant à la baisse, en dessous des prévisions des analystes, et malgré l’annonce d’un chiffre d’affaires annuel en hausse.

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 25/09/2007 16:45:15 – © 2007 AFP