“Accalmie” dans l’immobilier européen après des hausses vertigineuses

 
 
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Vue de bâtiments du centre de Toulouse, le 06 novembre 2006 (Photo : Eric Cabanis)

[25/09/2007 19:30:53] PARIS (AFP) Après des années de hausse vertigineuse, les prix de l’immobilier en Europe connaissent une “accalmie” mais les prix se “maintiennent” à un niveau élevé, constate le réseau mondial d’agences immobilières ERA, confirmant la tendance générale annoncée par le secteur.

Après la FNAIM, Se.loger, Century 21, BNP Paribas Immobilier entre autres, l’étude d’ERA confirme un “ralentissement” de la progression des prix de l’immobilier en Europe.

“Accalmie de la hausse et maintien des prix”, a résumé Jean Lavaupot, directeur exécutif d’ERA France en présentant l’enquête annuelle réalisée auprès des 1.500 agences du réseau européen (dont 400 en France).

“Nous nous réjouissons de cette accalmie”, après notamment une “hausse de 100% en dix ans en France”, a-t-il insisté.

Interrogé par l’AFP, Jean-Michel Six, chef économiste de l’agence financière Standard and Poors, relève cependant “une situation contrastée” selon les pays.

Il distingue les pays tels que l’Espagne ou l’Irlande où un début de “retournement” du marché est manifeste, de pays comme la France et l’Italie où les “prix sont à un plateau” sans “raison de penser qu’ils vont baisser”, et de la Grande-Bretagne, où les prix “ne cessent d’augmenter à un niveau inquiétant, surtout dans la région de Londres”.

Dans les pays de l’Est, M. Six met en garde contre “un triple risque”, celui de l’instabilité des taux de “change, des taux d’intérêt et des prix”.

L’étude d’ERA réalisée dans 17 pays européens en 2006, porte sur le prix moyen des logements dans chaque pays, et dans leur capitale.

En 2006, les prix baissent en Autriche (-1,2%), restent stables en Allemagne (moins de 5% de hausse, mais +8% à Berlin), mais progressent légèrement en Espagne (+6%), et fortement en Belgique (+13%). En France, la hausse des prix est passée sous la barre des 10%, à +9,7%.

En Irlande, où Dublin est devenue une ville très chère (+16%), les prix sont en constante augmentation. Au Portugal, les prix baissent au niveau national mais explosent dans la capitale Lisbonne (+20%).

Selon le “prix moyen” établi par ERA pour l’achat d’un logement (appartement ou maison) sans considération de superficie, Luxembourg est la capitale européenne la plus chère avec “un prix moyen” de 485.000 euros, devant Londres à 473.830 euros.

Berne arrive troisième de ce classement avec une moyenne de 440.000 euros, suivi par Dublin (427.343 euros), Madrid (382.000 euros) et en sixième position Paris (324.840 euros).

Prague, où le prix moyen est de 112.000 euros se place devant Sofia, la capitale la moins chère, à 78.000 euros.

L’immobilier reste “une valeur sûre de référence” dans toute l’Europe, où être propriétaire c’est “se loger, amortir son capital et avoir un espoir de plus-value, même s’il est faible”, a résumé M. Lavaupot.

Le marché de l’immobilier est loin d’être saturé en Europe où le nombre de propriétaires de leur résidence principale varie d’un pays à l’autre. En moyenne, 68,9% des Européens sont propriétaires de leur logement, un taux en hausse de 3 points sur un an.

Le record est détenu par la Bulgarie pays où 94% des habitants sont propriétaires, suivi de Chypre (85%) et de l’Espagne (84%). A l’autre bout de l’échelle, la Suisse ne compte que 37,2% de propriétaires.

Avec 58% de propriétaires, la France se situe “nettement en dessous de la moyenne européenne”. D’où la volonté affichée par le président Nicolas Sarkozy d’améliorer ce chiffre pour faire de la France “un pays de propriétaires”.

 25/09/2007 19:30:53 – © 2007 AFP