Northern Rock discute avec plusieurs parties de sa reprise

 
 
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Une agence de la banque Northern Rock à Londres, le 18 septembre 2007 (Photo : Shaun Curry)

[26/09/2007 07:31:01] LONDRES (AFP) La huitième banque britannique Northern Rock, dans la tourmente depuis son sauvetage d’urgence par la Banque d’Angleterre, a confirmé mercredi avoir été approchée par plusieurs parties en vue d’une éventuelle reprise, sans pouvoir garantir l’issue de ces discussions.

Le groupe bancaire a ajouté dans un communiqué, qu’il jugeait inapproprié de procéder au versement d’un dividende de 59 millions de livres qui devait intervenir le 26 octobre, et a donc décidé de l’annuler.

Le groupe, qui explique dans un communiqué avoir voulu faire le point à la suite “de récentes spéculations”, n’a pas précisé l’identité de ses interlocuteurs.

“Le groupe a reçu plusieurs approches en vue de différentes transactions potentielles, incluant la possibilité d’une offre, mais sans qu’aucun prix ne soit mentionné. Le groupe est en discussions préliminaires avec certaines de ces parties, mais souligne qu’aucune certitude n’existe quant à l’issue de ces discussions”, a expliqué Northern Rock.

Northern Rock avait annoncé la semaine dernière qu’elle n’avait pas encore été approchée, mais qu’elle envisageait toutes les options pour son avenir, y compris de se vendre à un concurrent, la solution privilégiée par les analystes financiers.

Les rumeurs de marché et informations de presse se sont multipliées depuis, faisant état de l’intérêt de divers groupes envers la banque en difficulté, notamment ses compatriotes Lloyds TSB et HBOS.

Mardi, le quotidien espagnol El Mundo a affirmé que José-Maria Ruiz-Mateos, ancien dirigeant de Rumasa, empire industriel espagnol démantelé dans les années 80, se proposait d’entrer au capital de la banque à la tête d’un groupe d’investisseurs.

La banque de Newcastle (nord-est) a ajouté qu’elle annulait le versement d’un dividende de 59 millions de livres (environ 90 millions d’euros) qui devait intervenir le 26 octobre.

Le paiement de ce dividende de 14,2 pence par action, au titre des résultats semestriels, avait été annoncé le 25 juillet.

Selon la presse britannique, le groupe a du céder sur ce point à des pressions exercées par des députés et par l’Autorité des services financiers (FSA), le régulateur du secteur.

Cette annonce a fortement déplu selon le Financial Times au fonds spécialisé dans les entreprises en difficulté RAB Capital, qui était entré la semaine dernière dans le tour de table de la banque. Le fonds se serait dit enclin à croire que “la FSA et le ministère des Finances veulent dépouiller les actionnaires”.

Northern Rock a déclenché il y a deux semaines une tempête en Grande-Bretagne en appelant à son secours la Banque d’Angleterre pour faire face à des problèmes de financement nés de la crise des crédits immobiliers à risques (“subprimes”) aux Etats-Unis.

Cette annonce a déclenché une panique chez ses clients, qui ont commencé à retirer en masse leurs économies, jusqu’à ce que le gouvernement accepte la semaine dernière de garantir le remboursement de l’intégralité de leurs dépôts.

 26/09/2007 07:31:01 – © 2007 AFP