[30/09/2007 18:07:41] PARIS (AFP) Le ministre français du Budget Eric Woerth a jugé dimanche que si la croissance française devait être inférieure à 2,25% en 2008, cela n’augmenterait pas le déficit qui est prévu dans le budget de l’Etat. “Si c’est moins” que les 2,25% prévus, “on a d’une façon suffisamment prudente évalué les recettes” pour “absorber cela et ne pas augmenter le déficit qui est prévu dans le budget de l’Etat” à 41,7 milliards, a-t-il dit au “grand rendez-vous” Europe 1- Le Parisien – TV5 Monde. Le gouvernement a bâti son budget 2008 sur une hypothèse de croissance de 2,25% et prévoit un déficit de 41,7 milliards (2,3% du PIB). Si la croissance est supérieure, “et bien tant mieux”, “on ne dépensera pas cet argent, on l’économisera et on remboursera la dette”, a-t-il précisé. Eric Woerth a également précisé que le gouvernement avait prévu une “réserve de précaution de 7 milliards d’euros” dans le projet de loi de finances 2008, mais que “personne”, aucun ministère, “ne pourra engager sans qu’il y ait une décision du Premier ministre ou du président de la République”. “Dans un budget il faut de la recette, fruit de l’activité de l’économie, et il faut de la réserve”, a-t-il dit, en évoquant une gestion “rigoureuse, sérieuse, solide”. Pour autant, “il n’y a aucun plan d’austérité évidemment en préparation”, “il n’y aura pas de plan de rigueur” mais “il y a un plan de croissance”, a-t-il insisté. Le ministre a assuré que les mesures du paquet fiscal, notamment la détaxation des heures supplémentaires à partir de lundi, permettrait de gagner de la croissance “à partir de 2008 et de 2009”. Illustrant le slogan de campagne de Nicolas Sarkozy “Travailler plus pour gagner plus”, les heures supplémentaires rapporteront davantage car elles seront nettes d’impôt sur le revenu, pour ceux qui en payent, et exonérées de cotisations sociales. Un décret, à paraître dans les prochains jours, étendra le dispositif aux fonctionnaires. “On en attend de la croissance, du pouvoir d’achat”, a-t-il expliqué. Il a aussi estimé à 3,5% par an la hausse de pouvoir d’achat d’un fonctionnaire depuis cinq ans, affirmant par ailleurs que son “objectif à terme” était “une loi” réformant le statut des fonctionnaires. Le ministre s’est enfin déclaré “favorable” à une réflexion sur la taxation des stock-options. |
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