[01/10/2007 16:37:16] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé sur une note positive, gagnant 1,01% après avoir évolué en baisse une bonne partie de la journée, les opérateurs investissant dans des actions dont le prix leur semble attractif plutôt que de s’inquiéter des mauvaises nouvelles économiques. L’indice parisien a grimpé de 57,57 points à 5.773,26 points, dans un volume d’échanges de 6,28 milliards d’euros. Londres a progressé de 0,61%, Francfort de 0,77% et l’Eurostoxx 50 de 0,64%. “Récemment, les peurs macroéconomiques avaient pris le dessus sur le microéconomique. On avait oublié un aspect: c’est que les entreprises cotées sont en bonne santé”, a expliqué à l’AFP un vendeur d’action parisien. “Je dirais que les marchés financiers se sont fait peur et qu’ils veulent se rassurer. Plus on va avancer dans le temps, plus la Bourse va revenir aux fondamentaux des résultats des entreprises. Et nous ne sommes pas sur des niveaux de valorisation complètement faux”, a-t-il ajouté. La Bourse de Paris avait ouvert en baisse, perdant jusqu’à 0,96%, victime d’un avertissement sur résultats des banques suisses UBS et Credit Suisse. Mais il est apparu que les problèmes de la première étaient anciens, et ceux de la seconde limités. La banque américaine Citigroup a également lancé un avertissement, mais sans être sanctionnée à la Bourse de New York. “Ce matin, tout le monde était inquiet après les publications des banques suisses, cet après-midi tout allait mieux”, a noté le vendeur d’actions, selon lequel la Bourse a vécu “une journée d’optimisme”. Natixis a calculé dans une étude publiée lundi que le ratio cours sur bénéfice des actions françaises restait très raisonnable. “Même assez mauvaises et inférieures aux attentes des économistes, les statistiques publiées aux Etats-Unis ces dernières semaines ne soutiennent pas un scénario de récession violente”, a estimé la banque dans une étude. Les nouvelles macroéconomiques n’ont pas été bonnes lundi encore, entre un nouveau record pour l’euro à 1,4283 dollar, un indice composite d’activité du secteur industriel aux Etats-Unis en baisse en septembre par rapport au mois précédent, et un indice des directeurs d’achat du secteur manufacturier dans la zone euro au plus bas en septembre depuis près de deux ans. Malgré les turbulences qui affectent encore le secteur bancaire, BNP Paribas (+1,60% à 77,97 euros), Crédit Agricole (+1,48% à 27,45 euros) et Société Générale (+1,29% à 119,20 euros) ont terminé sur une note positive. Natixis a fini stable (15,55 euros). Air France-KLM (+6,48% à 27,44 euros) a terminé en tête des hausses du CAC 40, après une recommandation de la banque américaine Goldman Sachs d’acheter l’action, et des informations de presse indiquant que la compagnie aérienne allait concurrencer British Airways entre Londres-Heathrow et les Etats-Unis. Renault (+4,39% à 106,08 euros) a bénéficié de la hausse de 3,2% des ventes de voitures neuves en France en septembre, et de 5,4% plus particulièrement pour ses marques. Michelin (+3,42% à 97,50) a aussi profité de la nouvelle, mieux que PSA Peugeot Citroën (+1,24% à 58,60 euros), dont les ventes sont restées stables (+0,1%). LVMH (+1,25% à 85,12 euros) a fait mieux que le marché grâce à des commentaires d’analystes optimistes après la visite des sites de production en Champagne. Le numéro un mondial du luxe “est passé maître dans l’art de la valorisation des marques”, a affirmé la banque Lehman Brothers. EDF Energies nouvelles (-4,63% à 53,16 euros) a chuté, les analystes de Société Générale ayant averti que l’action avait déjà beaucoup monté et que des risques existaient pour son activité aux Etats-Unis. |
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